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1
L'ANNÉE ENFANTINE
DB
LECTURE COURANTE
AVEC DE NOMBREUSES GRAVURES
PAR
M. GUYAU
Lauréat
de TÂcadémie des Sciences morales et politiques.
Conforme au programme du Cours élémentaire.
SOIXANTE-ET-UNIÈME ÉDITION
Ce livre a pour suite l'Année préparatoire
de Lecture courante, du même Auteur.
PARIS
LIBRAIRIE ARMAND COLIN
5, RUE DE MÉZIÈRES, 5
1907
Droits de reprodaction et de traduction réservés pour tous pays.
\
PRÉFACE
KDDCATIOlï IIBBfl '
Ce livre a été écrit spécialement en vue des programmes nouveaux,
qui recommandent de commencer Y éducation morale des jeunes enfants
dès rinstant où ils apprennent à lire.
La meilleure des leçons étant V exemple, comme le rappellent les cir-
culaires relatives à l'enseignement primaire, nous avons exclusive-
ment employé dans ce volume les petits « récits moraux » dont elles
prescrivent l'usage. Ces récits très courts, tous inédits, sont terminés,
a?nsi que l'indiquent encore les programmes, par des « préceptes w
clairs et brefs qui complètent les exemples. Nous avons pensé que
l'enseignement moral , suivant les termes mêmes de ces programmes,
« s'exerce dans une toute autre sphère que le reste de l'enseignement. »
L'éducation, ici, « n'a pas pour but de faire savoir , mais de faire
vouloir. »
Pour la même raison il faut, selon nous, montrer aux enfants la
beauté du devoir bien plus encore que la laideur du vice. On doit
se garder de mettre sous leurs yeux des exemples trop pernicieux,
même dans le but de les prémunir; il ne faut pas les habituer à la
pensée du vice, sous prétexte de les en corriger. Aussi n'avons-nous
parlé dans ce premier volume que des défauts enfantins, non dee
vices d'un autre âge, de l'ivrognerie, de la mauvaise conduite, des mau-
vais traitements à l'égard des parents, du crime ou bien deTéchafaud.
« Il est des choses, a dit un philosophe antique, qu'il vaut mieux
ignorer que connaître; » nous ajouterons qu'en tout cas il vaut mieux
les connaître le plus tard possible. La morale enfantine n'est pas tout
à fait la morale virile.
Dans les limites où nous l'avons volontairement renfermé, notre
livre est un développement du cours officiel de « morale élémentaire >»
aussi méthodique, croyons-nous, qu'il était possible de l'être sans nuire
à l'intérêt et sans être infidèle à cette pensée du programme : « Un
« cours de morale régulier, mais froid, n'enseigne pas la morale aux
« enfants, parce qu'il ne la leur faijl pas aimer *. »
1 . Nous avoQS suivi dans ce volume la mtème méthode que dans notre Premiers
année de Lecture courante. Pour combattre la tendance des élèves à lire méca-
niquement comme des perroquets et sans attacher de sens aux phrases, — le « psitta-
cisme » dont parle Leibnitz, — nous avons multiplié les vignettes eosore plus que
nous ne l'avions fait dans notre autre volume. Ces vienettes, qui représentent en
action les divers personnages des récits, nous les avons disposées de telle sorte que
chaque moment du récit se trouve fixé sous les yeux de l'enfant.
Au bas des pages, nous avons placé un programme de grammaire, de sciences
usuelles et de morale répondant aux programmes officiels. Des numéros placés en
marge, comme dans notre Première année de Lecture, correspondent avac des
questions numérotées, où se trouvent indiqués aux maîtres les sujets réglementairet
qu'il! pourront traiter à propos de chaque récit.
L'ANNÉE ENFANTINE ^^^^
DE 'rd^.c.
LECTURE COURANTE
PREMIER RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE.
1. ^ Ai mez et ai dez vos
pa rents.
1 Le soleil vient de se lever, et
2 la rosée du matin
brill e en co re sur
les fleurs.
Le pe tit Paul 4^
est déjà debout,
3 un arrosoir à la
Ilia.10 • F16DRB 1. — Le soleil se lève
et Paul est déjà debout.
1" RÉGIT. — Le^on Èk. développer sur le programme de
sciences physiques et naturelles.
1. Qu'est-ce que le levant ? (fig. 1) | Les points cardinaux? — 2. Jm,
rosée ? Petites gouttes d'eau qu'on trouve le matin sur les objets
exposés à l'air, et qui ne tombent pas des nuages, comme la pluie.
liOçon sur le programme de grammaire. — 3. Arrosoir ?
& arroser.
m5770?^3
4 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
Comme 'û travaille de grand
ma tin !
C'est que son père le jardinien
s'est blés se la
jam be en bê-
chant la terre.
Paul le rem-
pla ce. A vant
d'aller à Técole,
il ar ro se les
pla tes -ban des. 2
Le père, assis sur un banc, le
" ^ffÊL. ^^ rc gar de d'un
œil attendri.
Paul
FiG. 2. — Paul arrose les plantes.
Et
est
FiG. 3. — - Outils de jardinier :
bêche, râteau, sécateur.
heu reux de
montrer à son
pè re coin bien il Vai me.
Leçon sur le protirnmme de grammaire (suite). — 1. Jar-
dinier? de jardin. \ Instruments de jardinage? Bêche, râteau,
sécateur (fijî. 3 1, arrosoir (fig. 2). — 2. Plaie-bande? morceau de
terre uni et étroit, planté de légumes ou de fleurs.
Eicçon sur le programme de morale : « Amour filial. »
^- 3. Quels sont les devoirs de l'enfant envers ses parents?
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
DEUXIÈME RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE.
2. — Dites merci.
La mère de Jules lui avait
donné un morceau de gâteau, et
Jules avait ou blié
de dire msr ci.
Alors sa mère, mé-
contente, lui reprit le
gâteau; puis elle ap-
pela le chat.
1 Elle donna une bouchée au
2 petit chat, et aussitôt
Minet vint la caresser
en faisant ronron,
— Vois, dit la mère, 1
Minet ne sait pas par-
ler, et cependant il
me dit merci à sa manière.
FiG. 4. — T. 'enfant mord
au gâteau, oubliant de
dire merci.
Fio. 5. — Le chat se
montre reconnais-
sant.
3* RÉCIT . — Programme de grammaire. — 1 . Bouchée ? de
bouche : ce qu'on met dans la bouche en une seule fois.
Programme d*histoire naturelle : « grands traits de la classi-
fication :les quadrupèdes, n — 2. Le chat (fig. 5) et le chien (fig. 6).
6 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE,
Ensuite la mère appela le
chien de la maison^ et lui donna
le reste du gâteau.
Le chien se mit à remuer la
queue et à lui
lé cher la main
de son air le
plus ai ma ble.
Le chien aussi
savait bien dire
merci.
Jules regardait tristement le
gâteau disparaître ; mais il se
disait que sa mère avait raison
et que c'est toujours un devoir
de se montrer reconnaissant.
Ce luirlà ne mué ri te pas un
bienfait qui ne sait pas dire un
merci.
Fio. 6. — Le chien se montre recon-
naissant.
1
I Divers quadrupèdes : cheval, bœuf, lapin, etc. | Utilité du chat et
du chien.
Programme de morale t « Politesse et reconnaissance. »
1. Que doit faire un enfant quand on lui donne quelque chose?
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
TROISIÈME RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE.
3. — O bé is sez tou jours
à vos pa rents.
Pour se rendre à l'école,
1 Emile traversait la rivière sur
2 un pont de pierre.
— Ne te penche tt
3 jamais sur le para- '^^
pet, lui di sait sa ^
mè re. %
Mais Emile avait «"«^-^«po-
grande envie de regarder par-
dessus le parapet;
il se di sait : — On
voit peut - ê tre les
4 poissons dans Teau!
Un jour il monta sur un
tas de pier res , se cou cha à
3* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires. —
1. Rivièi^e : Différence entre un ruisseau, une n'viè?^ et un fleuve ?
— 2. Les ponts (fig. 7} : Avec quoi sont-ils faits ?
Programme de grammaire. — 3. Parapet? Petit mur, le long
d'un pont ou d'un quai.
Programme d*liistoire naturelle: — 4. hQ% poissons (fig*. 8):
Où vivent-ils? 1 Qu'appelle-t-on nageoires?
Fio. 8. — Le poisson.
s LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
plat ventre sur le parapet^ et«
re gar da.
Il ne vit rien du
tout, mais il perdit
l'équilibre et tomba 2
Li^ / w au fond de l'eau.
F 10. 9. — Ne vous pen-
chez jamais par-dessus
les parapets.
On le retira éva-3
noui, à demi noyé,
avec une grande fente au front
I qu'il s'était faite sur les cailloux
(lu fond de la rivière.
C'est ainsi que le pauvre
Emile apprit qu'il faut toujours ^
écouter sa mère et ne pas faire
ce qu'elle vous défend,
QUATRIÈME RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE.
4. — La mère.
La mère de Jacques revenait
Programme de grammaire. — 1. Se coucher à plat veîitre ?
Se coucher à plat sur le ventre. — 2. Perdre Céquilibre ? Ne plus
pouvoir se tenir, commencer à tomber. — 3. Évanoui ? Ayant perdu
connaissance, étant semblable à un mort.
Programme de morale s « Obéissance. » — 4. Que doit faire un
enfant quand ses parents ou ses maîtres lui défendent quelque chose ?
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 9
des champs toute courbée; elle
portait sur l'épaule
lun gros sac de pom-
mes de terre et sous ,J2^
2 le bras un fagot de fg
3 bois mort. F.o. lO. - L. mère
, revenait des champs
Le petit Jacques, *»"»<"»"'»*•
qui était à jouer sur
le chemin, l'aperçut;
il courut à elle :
— Ma mère, s'é-
cria-t-il, je veux aussi
porter quelque chose.
Il lui prit le fagot et le porta
cou ra geu se ment dans
ses petits bras.
Jac ques est un
brave enfant, il a fait
I, plaisir à sa inère.
FiG. 11. — Pommes
de terre.
Fio. 12. — Jacques so
rend utile.
4* KÉciT. — Histoire naturelle. — 1. La pomme de terre (fig. 11).
Programme de grammaire. — 2. Fagot (lîg. 12)? Morceaux
de bois liés ensemble. —3. Bo/s wîor^^ Bois desséché.
Programme de morale : « Amour filial. » — 4. A qui un enfant
doit-il toujours chercher à faire Dluisir ?
t.
10 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
<:iNQUIÈME RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE.
5. — Les deux sœurs.
On avait dit à Berthe d'é-i
cos ser u ne cor beill e
de petits pois. 2
Berthe se mit à l'ou-
«risl^he vrage, mais la corbeilles
86 met à l'ou- « • • • . • 1
^^o- Im paraissait si grande,
qu'elle croyait ne jamais en
finir.
Jeanne, sa petite sœur, ac-
* cou rut :
— « Je vais t'aider,
dit-elle. »
L'enfant se mit vite,
F.O.U. vite à la besogne.
pe^pote. Ses petits doigts ou-
vraient les cosses, en tiraient les
5" RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et de
grammaire. — 1. Écosser? ôter de ses cosses; les cosses sont les
deux moitiés de Ja gousse (fig. 14). — 2. Que savez-vous sur les
petits pois? — 3. Corbeille? Avec quoi les corbeilles sont-elles faites?
I Qu'est-ce que Vosiei^? \ Que signifie le mot oseraie?
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
H
Fio- iS.— Les deux sœurâ
s0 dépêchent au lieu
de Causer.
pois , qui tom baient en son -
nant dans un grand
iplat. C'était à qui
se dé pê che rait le
plus.
Les deux sœurs
furent tout à coup
bien surprises : la
corbeille était vide.
Toutes joyeuses,
elles allèrent jouer.
2 Le travail par-
tagé devient un plaisir.
PREMIER RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
6. — Soyez bons.
3 Rose traversait la
avec un panier au bras.
Pro. 16. — La corbetlleest
vid4 : là travail est fini
rue
Programme de grammaire. — 1. Plat? de i adjectif plaL
I Que savez- vous sur la faïence et la porcelaine?
Programme de morale s « Amour fraternel . » — 2^ Quels sont
les devoirs des frères et des sœurs entre eux ?
6* RÉCIT. -— Programme de grammaire.— 3* Quel est le verbe
dans la première phrase? — Rue? Quelle différence y a-t-il eûtre
tine rttc, un boulevard, une route, un chemin? «
12
Fie. IT. — Pris de Rose
nno pstik dlleesl Combte.
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
Près d'elle, une toute petite
fille qui courait est
tom bée lour de ment i
par terre et s'est
fait bien mal.
J'ai vu Rose po-
ser son panier, relever la petite
fille, et frotter de
la main la bosse
qu'elle s'était faite
au front.
Puis , com me la
petite pleurait, elle l'a embras-
sée pour la consoler,
et, de son pas léger,
elle a continué son
che min.
Soyez bons les uns 2
pour les autres.
Fîo. 1S. — EûsEï relève et
ccnsole l'eafatii.
FiG. 19.— Rnse ta-
preufl tien vite
sa route.
Programme d'hygiène. — 1. Quels soins doit-on donner aux
enlariLs qui tombent sur le front ? Frotter avec la main l'endroit blessé,
lelnvrr à Teau fraîche.
morale 1 h Bonté et charité. » — 2. En quoi consiste la charité?
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI, 13
DEUXIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
7. — Soyez polis et respec-
tu eux.
Trois petits enfants jouaient,
1 ac crou pis le lone ..^ _
un mur. ^(frîfl »^v
Une vieille
femme s'est avan-
cée. El le mar chait
. , Fie. 20. — Trois petits enfants
avec peine et s ap- jouaient lelong du mur.
puyait contre le mur.
Vite les trois enfants se levè-
rent, se rangèrent
pour laisser passer |
la vieille femme, et
ils ôtèrent poli- |
2 ment leur casquette
en disant bonjour, ""«sel
— Les trois enfants
rangent poliment.
V RÉCIT. — Programme de sciences usuelles et de gram*
maire. — 1. Accroupi (fîg. 20) ? assis sur ses talons. | Qu appelle-t-oa
ia croupe d'un cheval ? — 2. Casquette? sorte de coiffure avec visière,
petit casque. \ Casques des pompiers, des cuirassiers, des dragons.
I £n quoi sont faits les casaues ?
« LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
Pour plaire à tout le monde,
un enfant doit être poli et res-
pectueux envers les personnesi
âgées.,
TROISIÈME RÉaT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
8. — Ai dons -nous les
les autres.
uns
Le ruisseau qui passait sur le
chemin de la fermé,
avait été changé en
tor rent par la pluie. 2
Le pe tit Ju les ,
le fils du fermier, 3
s'était arrêté devant.
II avait peur et il ne savait
comment revenir chez lui.
F16. 22. — Jules s'é-
tait arrêté devant le
ruisseau grossi
par la pluie.
Programme de morale : « Politesse et respect.» — 1. Envers
qui faut-il surtout être poli? | A quoi reconnaît-on les enfants polis
et respectueux (fig. 21)?
8* RÉCIT. — Programme de selenees élémentaires. —
2. Torrent ? Courant d'eau rapide et passager. | Comment les ruis-
seaux se changent-ils en torrents?
L Programme de grammaire. — 3. Fermier? De ferme, maison
LES DEVOIRS A Ï/ÉCOLE.
15
FiG. 23. — Le plus â{
aide le plus jeune.
Un camarade de Jules vint
à passer ; il était
plus grand, plus fort;
il prit Jules sur ses
1 épaules et franchit le
ruisseau qui grondait.
2 Les plus âgés doi-
vent aider leurs camarades plus
jeu nés,
PREMIER RÉCIT MORAL SUR L'ÉCOLE.
9. — Le tra vail de la clas se.
La première fois
en ira à l'é co le, son
3 petit cœur battait bien
fort.
En voyant . la sal le
plei ne d'é le ves , les
grands murs cou verts
de cartes et de ta- „ ,, ,
FiG. 24. — Lucien arrive
bleaux noirs, il était si ^i»»-»-»*'*-'-
et champs loués par un paysan et exploités par lui. | Quel est le
féminin de fermier? — 1. Franchir? passer (fig. 23).
Rlorale t « Bonté et secours aux faibles. » — 2. Que doivent faire
les enfants plus âgés quand ils se trouvent avec de plus jeunes?
9* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires : Histoire
naturelle. -—3. Le cœur? Où est-il situé? j Qu'arriverait-il si le cœur
cessait de battre?
que
Lu cien
18 LES DEVOIRS A L'ÉCOLE.
trou blé que tout tour nait de vant
ses yeux.
Cependant il remarqua, parmi i
ses camarades^ des enfants encore
plus jeu nés que 2
lui et qui étu-
diaient avec cou-
rage.
Us lisaient au ta-
bleau des lettres :
A, E, I, 0, U.
— Ob ! ob ! se dit Lu cien, je ne
veux pas rester en retard. Je m'en
vais faire comme eux et bien m'ap-
pli quer.
Et il travailla de tout son
cœur.
Le maître avait lu dans les yeux
du petit Lucien tout ce qu'il avait
pen se.
A la fin de la clas se, il s'ap pro-
cba de lui :
F16. 25. — La olasse.
Programme de grammaire. — 1. Cherchez les pronoms du
premier paragraphe de la page. | Cherchez le féminin d'il et de lui.
— 2 Quel est le substantif dérivé ù% jeune?
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 17
i — Si vous continuez à travailler
ainsi, petit Lucien,
lui dit-il en souriant,
vous deviendrez l'hon-
neur de V école 3 la
joie de vos parents
et cel le de vo tre
mai tre.
FiG. 26. — Le maître dit
à liUcien : « Je suis
content de vous. »
QUATRIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
10. — Soy ez o bli géants.
Le père Mathieu revenait du
• ^ A ^x -^
pere
2 mou lin , traî nant sa
charrette à bras.
La route montait;
.3 la char ret te é tait
chargée de gros sacs
4 de farine ; le père
s Mathieu était tout essoufflé et la
FiG. 27. — Les roues du
moulin font tourner la
meule.
Programme de morale | « Travail et émulation. « — 1. Quels
sont les devoirs de l'enfant à l'école ?
10* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et de
grammaire. — 2. Moulin (fig. 27), endroit où on moud le blé pour
en faire de la farine. | Comment s'appelle le maître du moulin? —
3. Chan'ette (fig. 28)? de char. \ Char à bras^ qu'on pousse avec les
bras, sans l'aide d'un cheval. — 4. Farine. Que fait-on avec la farine ?
— 6. Essoufflé? qui n'a plus de souffle, qui respire avec peine.
/
18 LES DEVOIRS ExNVERS AUTRUI.
sueur coulait sur son front semé*
de cheveux blancs.
Cinq petits enfants
passaient sur la route.
^^^t^^^Hg — Pè re Ma thieu ,
Kio. IT- Le vieillard, nous al lous VOUS al-
eMOufflé et en sueur, traine j 1 • .^ • 1
«charrette. deP, Ql Pent-llS.
Les enfants se placèrent der-
rière la charrette
et la poussèrent de
toute leur force.
Ils n'étaient pas
grands , mais ils
é taient cinq ; ils
firent tant que la charrette marchait
presque toute seule.
Et c'était plaisir de voir ainsi
CCS petits enfants réunir leurs z
efforts pour soulager un vieillard, z
PiG. 29. — Les cinq enfanta
aident le vieillacd.
Programme de grammaire. — 1. Semé? couvert, i Que
signifie 5ew«' au sens propre? | Cherchez des mots dérivés de
semei' ? Semeur^ semence^ semailles. — 2. Réunir leurs efforts ? pousser
ensemble (fig. 29). — 3. Soulager? aider, enlever quelque chose d'un
fardeau.
Programme de morale : « Obligeance. » — En quoi consiste
l'obligeance? — Doit-on se trouver heureux de rendre un service ?
LES DEVOIRS ENVERS SOF-MÊME. 19
PREMIER RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME,
11. — Ne vous fiez pas aux
ap pa ren ces.
Une voisine de Pierre avait
*un beau perroquet rouge et vert^
qui s'appelait Jacquot.
Jacquot parlait, chantait, imitait
tous les cris des animaux et même
le roulement du tambour.
Aussi le petit Pierre restait -il
des heures à regarder
et à écouter Jacquot.
— Surtout ne le tou-
che pas, lui avait dit sa
mère : il est méchant.
Un jour pour tant ^'t^-^^'^ri
f m • • regarder le perro-
Jacquot avait un air si quet.
doux, que petit Pierre fut pris de
la folle envie de caresser sa queue
rou ge.
11* RÉCIT. — Programme d*hiiitoire naturelle : u Les
oiseaux. » 1. Que savez-vous sur les perroquets [ûg, 30)? I Que savez-
vous sur les oiseaux en général? | Qu'est-ce qui les distingue des
autres animaux?
20 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
Le perroquet disait d'une voixi
câ li ne : « Pe tit, pe tit, mi gnon ! » 2
L'enfantj enhardi, avança déli-
catement le doigt à travers les bar-
reaux de la cage.
Jàc quot le regardait en pen-
chant la tête de côté.
Tout d'un coup,
pan ! Petit Pierre re-
çut un si fort coup de
bec, qu'il eut la peau
emportée et un trou
FiG. 31. — Le perroquet aU doigt.
peut faire du mal avec "
son bec gros et dur. JJ g'gjj rjl la CU plCU-
rant, tandis que Jacquot conti-
nuait à pencher la tête et à dire
d'une voix douce : « Petit, petit,
mignon! »
Ne vous fiez pas aux appa-3
renées et ne jugez personne sur sa
mi ne.
Programme de grammaire. — 1. Voix câline ? caressante,
doucereuse. — 2. Mignon? délicat, gentil. | Féminin de ces mots? |
Ciierchez le verbe dans la première ligne de la page.
Programme de morale t < Prudence et réflexion.> — 3. Qu'est-ce
que se fier aux apparences ? | Pourquoi ne doit-on pas se fier aux
apparences? | Pourquoi ne doit-on pas iueer les (cens sur la mine?
^I^Wïr-'»*'-
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 21
CINQUIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
12.— Ne rien perdre.— Le morceau
de pain.
Ne perdez jamais rierij en-
fants^ même un simple morceau
de pain.
On avait donné à Henri, pour
la sortie de Fécole, une bonne
1 tar ti ne de beur re ; mais JBien ri
n'avait pas faim.
Il mordit du bout des *?t- ^
dents sa tartine, puis la
jeta par terre et s'en alla.
Au détour du chemin
il rencontra un pauvre
2 en faut en haillons qui
n'avait pas mangé depuis ^V^;;:,^:^^^
de longues heures.
Henri, qui avait bon cœur,
12* RÉCIT. — Programme des seiciice« élémentaires et
de grammaire. — 1. Tartine? tranche de pain recouverte de
quelque chose d'appétiésant. | Beiare : que savez-vous sur le beurre ?
la crème? le lait? la vache? — 2. Haillons ? vêtements déchirés.
S2
pensa
beurre
lui
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
alors combien sa tartine de
aurait fait plaisir, et
il comprit qu'il avait
mal agi en la je-
tant.
Heu reu se ment , en
fouillant ses poches, il*
FiG. 33. — Henri, en fouil-
lant ses poches, trouve
une pomme.
une grosse
rou ge , qu'il 2
trou va
pomme
don na à l'en fant^ fau te de mieux. 3
Et tandis que celui-ci la cro-*
quait à bel les dents , »
Henri se disait tout bas:
« Je ne veux plus
jamais rien perdre. // y
■"pauvre"».,;/*?» « ^«^^ de gms qui se-
pomme. raieïit heureux d'avoir cee
que nom perdons par négligence, »'
Programme de octences éléaienteires et de grammaire.
— 1. Fouiller ? chercher au fond de. — 2. Les pommes : de quel
arbre sont-elles le fruit? | Boisson faite avec les ponanes?— 3. Faute
de mieux? à défaut de quelque chose de mieux. ~ 4. Croquer?
manger quelque chose qui craque sous la dent. — 5. A belles dents?
de bon appétit, en montrant toutes ses dents. — 6. Féminin d'^eM-
reux?
Programme de morale : < Soin et économie. » — 7. Pourquoi
ne faut-il jamais rien perdre ? \ Comment appelle-t-ou ceux qui ne
perdent rien?
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
, Fie. 35.— FourmUgrossie) essayant
fo I _ de traîner un brin d'avoine.
SIXIÈME RÉQT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
13. — L'union fait la force.
La fourmi.
1 J'ai vu une petite fourmi qui
2 al lait çà et là cherchant fortune.
Elle a rencontré sur son chemin
3 un brin d'avoine
qu ' el le vou drait ^
bien emporter;
mais comment
re ? Il est si gros, et el le si fai ble !
Alors elle est montée sur un
caillou; du haut duquel
elle regarde la cam-
pagne, comme du haut
d'une tour.
Elle regarde, elle re-
gar de ; en fin el le a
aperçu deux de ses
com pa gnes qui pas sent
par là^ et elle court à elles.
Fis. 36.
Tige d'avoiae.
13* RÉCIT. — Programiue de «ctcnces élémentaires et
de grammaire. — 1. Les insectes : Que savez-vous sur les
fourmis (flg. 35) ? | Sur leurs travaux? — 2. Çà et là ? de côté
et d'autre. — 3. Vavaine ffig. 3f.) : à quoi sert-elle ?
Fie. 37. — Les fourrais s'enten-
dent entre elles en se frottant
les cornes ou antennes.
2i LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
Elle se frotte le nez contre leup^'i
nez pour leur dire: « Venez vite
a vee moi ; il y a
par là quelque
chose de bon! »
Les trois four-
mis se précipitent vers le brin
d'avoine et le saisissent.
Ce que l'une ne pouvait faire,
les trois le font aisément, et elles
emportent en triomphe le brinf
devenu léger pour elles.
Enfants, imitez les fourmis tra-
vaill eu seSj, et^ com me el les, aidez-
vous tous les uns les autres. 2
SIXIÈME RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE
14. — L'é tour de rie.
En faut , lors qu'on vous don ne
Programme de grammatre. — 1. En triomphe? aussi joveusc-
lîient que si elles avalent remporté une victoire. | Quel verbe vient
de triomphe? \ Quel adjectif vient de triomphe?
Programme de morale > « Courage au travail ■ 2- S'aider les uns
les autres. » — Que veut dire le proverbe : « L'union fait la force? »
I
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 28
à garder votre jeune frère ou votre
sœur, vous devez en avoir bien soin.
Vous remplacez votre mère au-
près d'eux : soyez donc raisonna-
ble comme une grande personne.
Hen riet te pro -
me nait sa sœur
dans u ne pe ti te
vt)i tu re.
La voi tu re rou -
lait doucement sur
la I»nil tA f^t TÏAn ^"- '*■ — HenrioUe promB-
la lUUtC, Cl llCll naît sa Bfflur dans une petlta
riet te était fière, '°'*™"
car elle avait l'air d'une petite
ma man.
La rou te se mit à des cen dre ;
Henriette s'aperçut que la voiture,
1 en traînée par la pente, roulait
toute seule.
A lors la pe ti te é tour die s'a mu sa
à lâcher la voiture, puis à la re-
pren dre.
14* Récrr. — Programme de oeiences élémentaires et
de grammaire. — 1. Pente, descente, inclinaison de terrain (C(}fe?
colline? montagne?)
Goyàd. — Aim. enf. *
2» LES DKVOIRS DANS LA FAMILLE.
Dans ce jeu, la voiture
lui
échappa et descen-
dit la route avec
une rapidité crois-
san te.
Henriette, é pou-
van tée, cou rait de
Fi«. 39. -LïvoHure échappe tOU teS SCS for CeS
à Henriette. 1 • « t\
par derrière; enfin
el le res sai sit la
el le n'eut
■«*^?^
voi tu re , mais
pas la force de l'ar-
. ré ter et, entraînée
^ par le poids, elle
roula dans le fossé
avec sa pauvre pe-
ti te sœur.
Heu reu sèment
l'enfant ne se fit
mais Hen riet te eut
la main démise et souffrit long-i
temps. Et on ne confia plus jamais
à l'étourdie sa petite sœur, qu'elle 2
Programme de scionees élémentaires et de gram-
maire. — 1. Démî5, disloqué,, dont l'os est déplacé.
Programme de morale: « Prudence et attention. «— 2. Qu'est-ce
que rétourderie? | Dites pourquoi on se défie des imprudents.
Fio. 40. — La voiture roule
dans le fossô.
pas de mal ;
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 27
aimait pourtant bien. Car on se défie
des imprudents.
SEPTIÈME RÉaT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
15. — La sin ce ri té.
1 Une pauvre négresse d'Afrique
avait un fils, un fils
qui lui é tait bien
cher.
— « Qu'ai mez-vous
le mieux en votre
fils?» lui demanda un
2 jour un voy a geur.
Elle réfléchit
un in stant , et
ré pon dit :
— « Ce que
j'ai me le mieux
en lui, C est pio. *2. - Alger, capUalo de I-AI.
qu'il n'a jamais géneenAinque.
menti une seule fois. »
FiG. 41. — Une négresse
avait un âls qui lui était
cher.
15* RÉCIT. — Programme de géographie et de grammaire*
— 1. Négresse (fig. 41). — Quel en est le masculin? | Diverses races
d'hommes : blanche, noire, jaune, rouge. | Où habitent les nègres?
— Que savez-vous sur l'Afrique? sur l'Algérie (fig. 42) ? — 2. Voya'
geur? homme qui voyage, qui parcourt divers pays.
28 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
Soyez sincères : quels que soient i
votre pays et votre race^ on vous
aimera.
HUITIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
16. — Bonté vaut mieux que
beau té.
Juliette et Marie étaient sœurs.
Juliette était une si jolie en-
fant qu'on avait tout
de sui te en vie , en la
voy ant , d'em bras ser
ses joues roses.
Marie, au contraire,
Juliette avec plaisir, n'était paS JO lie.
Elle en eut d'abord du chagrin;
puis, un jour qu'elle s'é-
tait regardée tristement
dans le mi roir de sa mè re, 2
elle se dit :
— « Puisque je ne suis
point belle, je veux être si bonne,
Programme de morale : « Sincérité. » — 1. En quoi consiste
la sincérité ? | Doit-on jamais mentir ?
16* RÉCIT. — Programme de seienees élémentaires. — 2. En
qaoi sont faits les miroirs (fie. 44)? i Autres objets en verre?
Fio. 43. — On embras-
sait
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 29
isi bonne que tout le monde m'ai-
mera malgré ma laideur. »
Ainsi fit-elle, et tout le monde
l'aima en effet.
Et il arriva que son visage de-
vint plus agréable aux yeux que
celui de la plus jolie person ne,
parce qu'on y lisait la bonté,
2 Et que la honte est plus belle
encore que la beauté.
NEUVIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
17. — Les objets trouvés.
Victor passait sur la route en
sautant gaiement d'un
pied sur l'autre.
Tout à coup son pied
heur ta quel que cho se.
•%T . 1 . . «l ^"- *'• — 'Victor
Victor se baissa, et il se baissa «taper-
çut une pièce de
aperçut une pièce de de^^sous.
3 deux sous toute neuve qui brillait
dans la poussière.
Grammaire. — 1. Cherchez les adjectifs de la page.
Morale t u Modestie. » — 2. Qu'est-ce qui est préférable à la beauté ?
17" HéciT. — Programme de sciences élémentaires. —
3. En quel métal sont les sous? I Combien de centimes vaut un sou?
30 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
« Oh î pensa-t-il, voilà de quoi
acheter deux bâtons de sucre
d'orge, si maman le permet. »
Mais, en réfléchissant, Victor se
dit :
— Il n'est pourtant pas à moi,
ce gros sou. J'ai vu justement pas-
ser tout à l'heure la petite Jean-
nette qui allait acheter deux sous
de lait pour sa mè re ma la de :
bien sûr c'est elle qui l'a perdu. »
Et le brave Victor
courut vers Jeannette,
Il la trouva tout en:
larmes, car elle venait
de s'apercevoir qu'elle
a vait per du ses deux
sous , et sa mè re é tait bien
pau vre.
— Ne pleure pas, s'écria Victor,
je les ai retrouvés, les voici.
Kl G. 46.
Jeannette était
tout en larmes.
Programme de sciences élémentaires et de grammaire.
-- 1. Sucre (l'oi^ge? sucre cuit et parfumé, dans lequel l'orge n'entre
pour rien.— 2. Tout en larmes (fig. 46), le visage mouillé de larmes :
en train de pleurer.
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 31
Jeannette sourit de plaisir au
milieu de ses larmes et
courut acheter le lait
pour sa mère.
Victor était plus heu-
reux qu'elle : il est si
idoux de faire son devoir!
Fl0.«7.
Jeannette cou-
rut acheter
le lait pour
- sa mère.
SEPTIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE
18. — La querelle entre sœurs.
// n'est rien de si laid que de
voir se quereller des frères ou des
sœurs.
Anne et Laure possédaient une
2 bel le poupée en robe rose,
3 qu'elles promenaient tour à
tour sur leurs bras.
Un jour Anne voulut
avoir la poupée pour elle
toute seule; Laure ne voulut pas
elles se fâchèrent.
Programme de morale i « Probité. » — 1. Ce qu'on trouve
TOUS appartient-il ? | A qui doit-on rendre les objets trouvés ?
18* RÉCIT. — Programme de grammaire. — 2. Poupées
(flg. 48): en quoi sont- elles faites? — 3. Tour à tour? l'une après
l'autre.
FiG. 49. — Les deax petites filles
se tachèrent.
32 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
L'une saisit la belle poupée par
la tête, l'autre lai
ti rait par les pieds.
Qu'arriva-t-il ?
La poupée se cas-
sa, et les deux pe-
tites filles tombé- 2
rent à la renverse. L'une tenait
encore dans ses
mains la tête fri-
sée de la poupée,
l'autre ses deux
jambes rondes.
Elles essayèrent en vain de
remettre la tête
et les jam bes de la
pauvre poupée bri-
sée, et elles se mi-
rent à pleurer de-
vant les morceaux.
Elles regrettaient bien à pré- s
sent de s'être querellées ; elles
Fio. 50. — La poupée se cassa.
Fie. 91. — Elles regrettaient de
s'être querellées.
Sciences élémentaires et grammaire. — 1. Quels sont les
principaux membres du corps ? — 2. Tomber à la rtnverse? en arrière.
Programme de morale « « Amour fraternel. » — 3. Avec qui
doit-on le plus éviter de se quereller?
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
33
étaient toutes deux punies de leur
méchanceté.
DIXIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
19. — Rendez service aux
pauvres gens.
Benjamin était bien fier, car
son père lui avait
pernïis de monter
avec lui dans sa
voiture, traînée
1 par un pe tit che-
val Diane. p,^ 52 _ jj^^^^j ^j voiture à
La voiture allait '^"""'''
vite, et Benjamin enchanté criait
au cheval : Hue ! hue î
Tout d'un coup son père
arrêta la voiture. Il ve-
nait de voir sur la route
un pauvre homme qui re-
2 venait de sa journée et F.G.Ts'-unpau-
• *M. 19 * '!_'' 1 "^r® homme rêve-
qui avait lair bien las. naitdesajoumée.
19' Rkcit. — Programme de scieHees élémentaires et
de grammaire. — 1. Que savez- vous sur le cheval (fig. 52)? |
Le cheval est-il un quadrupède? | Est-il un herbivore?— 2. Journée:
2.
34 ■ LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
— Mon tez près de nous, mon bra ve
hommej dit- il.
Les jam bes du
che val vous por-
te ront mieux que
les vô 1res.
Le jour na lier i
Pio. 64 — On fit une place au pauvre w
homme dans la voiture. mOU ta danS la
voiture, et comme il n'y avait pas
de place pour trois, Benjamin s'assit
sur les genoux de son père.
Le cheval reprit le trot, et Ben-
jamin, heureux d'être sur les ge-
noux de son père, réfléchissait tout
bas ; il se disait : « Mon père
est bon, il aime à obliger tout
le monde, il cherche partout le
bien qu'il peut fai re.
« Quand je se rai grand, je ta che- 2
rai de lui ressembler. »
ce mot signifie ici travail de tout un jour. | Quel est l'autre sens
du mot journée? \ Combien d'heures a la journée? — 1. Journalier
(flg. 53) ? ouvrier qui travaille à la journée.
Programme de morale t « Obligeance (fig. 54). » — 2. Qui
doit-on obliger de préférence? | A qui faut-il tâcher de ressembler?
LES DEVOIHS DANS LA FAMILLE.
35
HUITIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE
20. — Les grands parents.
F)0. 55.
Lo grand-pûrn du
JqsLlu marché
tout courba.
Le grand-père de Justin marche
tout courbé, comme s'il
se penchait sans cesse
vers l'enfant pour l'em-
bras ser.
Ses cheveux sont tout '^LJliM.f
blancs, comme la neige.
Justin Taime et le
respecte, et il est
lorsque^ au coin du
feu, son grand-père
le prend sur ses ge-
noux pour lui ra-
con ter quel que an-
cien ne bis toi re.
i Le dimanche, s'il fait beau temps,
Justin sort avec lui.
bien con tent
Fia. 3(5. — Ltîâ rèoiia <1ii
grand-pèro au cota du feu.
20" RÉCIT. — Programme de seieneeti élémentaires mt de
grammaire. — 1. Le dimanche. Former des phrases pu entre le
mot dimanche : « c'est demain dimanche, » elc.
se LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
Comm<| le grand-père n'y voîti
plus très bien, il s'appuie
sur le bras du petit gar-
çon, et Justin l'avertit
quand il y a un mau vais
pas. Il l'aide à monter
F,..67._Lapro- 0" ^ des ceu dpe les mar-
«.enadedugrand. çj^gg de la Oiai SOU.
« Oh î cet enfant, dit le grand-
père à ses vieux amis sur la place
du village, cet 2
" enfant, c'est mon
bâton de vieil -3
les se! »
Et Justin rou-
git, tout fier de cet
éloge, et il se dit
qu'il ne fait que son devoir en
aimant le père de son père. 4
Fio. 58. — Les causeries du
grand-père sur la place du vil-
lage.
Programme de seienci^f» élémentaires et de gram-
maire. — 1. N'y voit plus très bien. Comment appelle- t-on ceiFx
qui n'y voient plus ? <îeux qui n'entendent plus ? ceux qui ne peuvent
remuer un de leurs membres ? ■— 2. Dififérence entre village^ hameau^
bourg, ville, — 3. Bâton de vieillesse (fig. 57) ? Expliquer ces mots.
I A quoi servent les bâtons ?
Progranune de morale t « Amour filial. » — 4. Quels sont les
devoirs des enfants envers. les grands-parents?
LES DEVOIRS DANS LA' FAMILLE. 37
NEUVIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE
21. — Ne jouez pas avec le feu.
Les parents de Marcelin lui
avaient dit bien
fois : Ne joue
avec le feu.
Un jour qu'il y
avait de grands ton-
neaux à la porte ,,„,, _„„^,,„ 3,^,^3^
du marchand de «i«"i^«ie»»°—
vin, Marcelin se glissa par der-
rière pour mieux se cacher.
Puis, entre deux ton- ^h? /,
neaux, il alluma un pe-
tit feu avec des bouts
de bois.
Tout d'un coup, il ,„«„._„„,,,
1 poussa des cris af- «r'"^ "-'-»»-
freux : une grande flamme bleue
l'entourait et le brûlait horrible-
ment.
Il se sauva; mais derrière lui
31° RÉCIT. — Programme de grammaire. — 1. Affreux? Iloiv
riblo, épouvantable, du vieux mot a/fre. fraveur.
38 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
retentirent des détonations : lest
ton neaux ren fer maient
de Tal cool , Tal cool 2
avait pris feu et les
faisait éclater à grand 3
bruit.
F16.61. - Un ruis- Un ruisseau de feu
seau de feu courait , _ , ^
derrière Marcelin. QQU pftlt rfer VW VC M^LV-
ce lin, qu'on eut grand' peine à sau-
ver et qui resta longtemps au lit.
Plus tard, lorsque Marcelin put
retourner à Técole, ses pe-
tits ca ma ra des vi rent qu' il
^ avait la joue droite, Tœil
et Toreille brûlés, ce qui
rendait fort laid.
resta ainsi toute sa
vie, à cause dfune désobéis-
sance d'un moment.
FiG. 62.
Les brûlures \q
profondes
demeurèrent JE
marquées ■■ ^
toute sa vie
Programme de sciences élémentaires, et de grammaire.
1. Détonation? Bruit semblable à celui du tonnerre. —2. Alcool:
D'où le tire-ton? — 3 Éclater (fig. 61) ? Se briser en éclats.
Programme d*liygiène. — Guérison des brûlures : tremper le
membre brûlé, le doigt par exemple, dans l'eau fraîche, ou bien
appliquer des compresses d'eau fraîche souvent renouvelées.
Programme de morale t » Obéissance et prudence. » Pour-
quoi dtîfeiid on aux enfants de jouer avec le feu? | Accidents que
le feu peut causer?
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
39
DEUXIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
Fie. 63. — Le
cerf- volant.
22. — Go le re et brus que rie.
1 Anatole avait un cerf- volant
superbe, avec une belle
queue rouge et une longue
corde.
2 Un matin de mars, il
faisait beau ; un peu de
vent commençait à souffler;
camarades d'Anatole
l'attendaient dans la
rue.
Anatole saisit son
cerf-volant ; mais il
s'aperçoit que la
pri se dans
Il veut la
les
FiG. 64 — Les camarades
d'Anatole rattendaient
dans la rue.
dé ta cher, il
queue est
la corde,
ne peut.
Anatole était colère; il s'impa
32* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires. —
1. Cerf-volant (fig. 63) : comment est fait un cerf-volant?— 2. Mars.
Nommer les mois de l'année.
Programme de grammaire. — 3. Colère : Dans cette phrase :
« Anatole était colère, » le mot colère est-il substantif ou adjectif? |
AO
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
Fi6. 65. — Il tire sur la
oorde : voilà le cerf-
volant en morceaux.
tien te contre les nœuds, il rougit,
tape du pied, tire brus-
que ment sur la cor de.
Crac , crac î voi là le
cerf volant en morceaux.
« Viens donc, Ana-
to le ! cri aient d' en bas
sek camarades. Le vent
se lève justement. »
Hc las ! quand A na to le des cen-
dit, il tenait à la
main, d'un air piteux, <
les morceaux du
grand cerf-vo lant.
Le vent eut beau
souffler ce jour -là et
les suivants, Ana-
to le res ta tris te -
ment à la maison en songeant aux
conséquences fâcheuses de la colère..
PiG. 66. — Il tenait à la main,
d'un air piteux, les mor-
ceaux du cerf -volant.
Quel est le nom de la vertu contraire à la colè7^e : douceur. — 1. D'un
ai?' piteux (fig. 06) ? d'un air à faire pitié, d'un air malheureux. | De
quel substantif l'adjeci if pîVeiw; est-il parent?
Programme de morale t « Patience et douceur. » — 2. Devoir
de garder toujours son sa?ig-froid, de ne jamais se fâcher, taper du
pied, faire des gestes de colère (fig. 65).
LES DEVOIRS DANS LA FiS MILLE. tt
DIXIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE
23. — Le sou ri re de la mè re
La mère de Geneviève semblait
toute triste.
1 Elle était assise à la fenêtre ou-
2 ver te et, les yeux rou-
ges, regardait là-bas,
tout au loin, sur la route
3 blanche et déserte.
— « Oh ! se dit Ge ne-
viève, maman a envie fib. si. - u me™ a.
-, , , . . Gentîvinve était aasise à
de pleurer, bien sur, lafenôtr*.
parce qu'elle pense à mon grand
4 frère qui est parti l'autre jour pour
le régiment.
5 ï Si je pouvais la distraire et
la con so 1er ! »
23*' RÉCIT. — Programme de scien«c9 élêiii^itlikJre». —
1. Fenêtre. A quoi servent les fenêtres? | Piiodllml] li\^ritbmé-
TiQUE. — Combien chaque fenêtre de récoie a-t-elle de carreaux T
Combieïi de carreaux en tout?
Grammaire. — 2. Yeux rouges? Yeux rougis par les larmes,
— 3. Déserte? Où il n'y a personne. — 4. Partir pour le régiment?
Pour l'armée, pour être soldat, parce que Tarmée se divise en régi-
ments. — 5. Distraire? Détourner l'esprit do ce qui Tûccupsiit.
*2 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
Vite elle alla chercher son cahier
de classe, et le posa doucement sur
les genoux de sa mère.
— Regardez, maman,
lui dit-elle; je me suis
bien appliquée ce ma-
tin à ma page d'é-i
criture, et j'ai eu
Fio. 6». -.Je me suis deux bous poluts à l'é-
bien appliquée & ma i a ,
page d écriture. . CO IC I e tCS-VOUS COU -
tente de moi?
La mère regarda le cahier, qui
é tait en effet très soi gné ; el le se
sentit heureuse de voir
que sa pe'tite fille tra-
vaillait bien; elle ou-
blia ses pensées tristes
et sourit à l'enfant.
Et Geneviève fut
con ten te d'à voir bien 2
travaillé et d'avoir consolé sa mère.
Fio. 69.— I.a mère oublie
ses pensées tristes et
sourit à l'enfant.
dou ble ment
Programme de morale t u Travail et amour filial. » —1. Ësl-il
utile de savoir écriie?— 2. Que devez-vous faire pour monirei à
vos pai'ents votre niif^ctie"/
LES DEVOIRS ENVERS SOI MÊME.
43
TROISIÈME RÉai SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
24. — Le gourmand attrapé.
votre
ai niait
Fio. 10. — Finaud.
Enfants, écoutez ce qui est arrivé
à un gros chien gour-
mand, et faites -en
profit.
Le chien Finaud
beaucoup les œufs.
1 Dès qu'il entendait une poule chan-
ter au pou laill er, tou te
joyeuse d'avoir pondu
2 un bel œuf, il arri-
vait vite^ poussait la
3 porte et grimpait au
panier où la poule
avait pondu.
Il saisissait l'œuf tout chaud, l'écra-
4 sait entre ses dents, et l'avalait d'un
seul trait avec la coque.
FiG. 71. — Dès qu'il enteit-
dait une poule chanter, le
chien arrivait.
24« RÉCIT. — Programme de grammaire. — 1. Poule (fig. 71).
Comment appelle-t-on l'endroit où habitent les poules? | Comment
appelle-ton le petit de la poule? — 2. Œuf? Quel est le pluriel
ô'^uf? I Qu'appelle- t-on couver des œufs? — 3. Grimper? Monter
pvpc effort. — 4. Avaler d'un irait? Avaler d'une seule bouchée,
happer.
Pis 72.— I^e chien saisissait
l'œuf tout chaud et l'ava-
lait.
44 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
Puis il s'en allait sans que personne
le vît, en frétillant de*
' la queue.
La maîtresse du
pou laill er s'é ton naît
chaque soir de ne
plus trou ver d'œufs
dans le panier. « Mes
poules ne pondent plus, » pensait-
elle. Alors, pour les
engager à pondre,
elle mit au fond du
panier un œuf de
marbre blanc. 2
Une heure après,
Finaud crut entendre
une poule chanter ; il courut vers
le panier, aperçut l'œuf tout blanc
qui avait l'air bien frais; il le saisit
en donnant un grand coup de dents. 3
FiG. 73. — Une heure après, le
chien crut entendre une
poule chanter.
Programme de grammaire. — 1. Frétiller ? S'agiter par
petits mouvements rapides. — 2. Marbre? Sorte de pierre très dure
et brillante.
Histoire naturelle. — 3. Dents? A quoi servent-elles? | Quelles
sont les diverses sortes de dents? j Les unes, celles de devant, coupent
les aliments {incisives); les autres, celles de côté, les déchirent (caniwea);
les autres grosses du fond de la bouche, les écrasent [molaires)^
LES DEVOIRS A L'ÉCOLE. 45
Pauvre Finaud! il se sauva en gé-
missant, car il s'était
cassé trois dents.
Et, au lieu de le ^^--^^.f^m^^^r^
plaindre, on le corri- ^_^,_^^,^
gea, car on n'a point
i pitié des gourmands.
i sauva en gémissant.
DEUXIÈME RÉQT SUR LÉCOLE
25. — Les deux jumeaux.
2 Joseph et Louise, les deux jumeaux,
sont sortis ensemble
3 de la maison pater-
nel le.
En se tenant par la
main, ils marchent à
4 l'ombre des arbres
qui bordent la route.
Fio, 75. — Ils marchent en
se tenant par la main.
ne de morale x « Sobriété. » — 1. Gourmand? qui aime
trop à manger. | Comment les gourmands sont-ils punis ?
25* RÉQT. — Prc^gramme de gmiumaire. — 2. Jumeaux?
Frères ou sœurs nés le même jour. — 3. Maison paternelle ? Maison
du père. | Pateimel^ paternellement ont la même origine que père.—
4. Arbres qui bordent la route? Arbres plantés le long de la route
et qui lui forment comme une bordure (fig. 75).
Programme de sciences élémentaires. — Pourquoi plante-
t-OA des arbres sur les grandes routes? | La loi permet- elle de mutiler
i^Técol^^^s
Fio. 76. — Arrivés devant
l'école, les deux enfants se
quittent.
46 LES DEVOIRS A L'ÉCOLE.
Arrivés devant l'école aux mursi
blancs, les deux en-
fants se quittent: l^un
entre à l'école des
garçons, l'autre à
celle des fille**.
Maintenant ils n3
sont plus l'un à côté
de l'autre, la main dans la main
comme sur la grande route; pourtant
ils ne sont pas moins unis que tout à
l'heure, car ils ap-
pren nent tous deux
les mêmes choses :
ils apprennent à ai-
mer leur patrie, à 2
aimer leurs parents,
Fra. 7T. - Après la classe, ils à s'al mer l'uu l'autrc.
se retrouvent la main dans
"""'^■' Et lorsque, à la
fin de la classe, Joseph et Louise
^s^il^-''
les arbres des routes? | Problème d'arithmétique : Un châtaignier
a 5 branches et sur chaque branche 10 châtaignes ; combien cela
fait-il de châtaignes?
Programme dlnstruction civique. — 1. École {(\^. 76j : Qui
a fait bâtir l'école? | Commune? Division du territoire de la patrie,
administrée par un maire. — 2. Patrie? Le pays où nous somnnes
nés, la France.
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. «
se sont retrouvés, lorsque leurs deuit
mains ont été de nouveau l'une
dans l'autre, il leur semblait qu'ils
4 étaient devenus meilleurs et qu'ils
s'aimaient en co re da van ta ge .
QUATRIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
26. — Ne touchez pas à tout
et soyez prudents.
Enfants, n'imitez pas à tort et à
travers tout ce que vous voyez faire
aux grandes personnes:
vous êtes trop petits en-
core.
Pan, pan, pan! Le père
2 de Jules est tonnelier,
et il frappe toute la jour- picTs-iIto^eiier.
3 née avec son maillet sur les grands
tonneaux sonores.
Programme de morale. — 1. Devoirs des enfants qui se
rendent à l'école ou qui en revienn mt : Ne pas se mettre en retard,
ne pas se salir ni se déchirer, ne faire de tort ou de mal à per-
sonne, ni aux bêtes ni aux gens.
2t>* RÉCIT. — Programme de scienees élémentaires et do
grammaire. — 2 Tonnelier (fig. Î8)? De tor.ne ou tonneau. | Avec
jquoi sont faits les tonneaux? — 3 Maillet (flg. 'Q)? Marteau de bois
48 LES DEVOIUS ENVERS SOI-MRME.
Jules le regarde avec admira-
tion,
avec
et
le
frap per aus si
Fia. 79. — Le
petit Jules vent
aoulever le
maillet.
me
il voudrait
maillet.
Un jour que son père est
occupé ailleurs, il prend le
maillet et il fait un vigou-
reux effort pour le soule-
ver.
Si le maillet savait par-
ler, il di rait à l'enfant : « Ne
touche donc pas ; tes petites
mains ne sont pas faites
pour moi. »
Mais le maillet se laisse
faire; Jules le soulève bien
haut. Pan, pan!...
Le maillet retombe sur
les pieds de Jules, et peui
s'en fallut qu'il ne les écrasât.
II
Jules ne toucha plus au maillet,
mais il n'était pas corrigé pour cela
de son imprudence.
dur à deux têtes. | Les autres instruments du tonnelier :sc!>,raéo<, etc.
— l. Peu s'en fallut qu'il...? Cela faillit arriver; un peu de plu», et
cela arrivait.
Fia.
maillet trop
lourd retombe
sur ses pieds.
LES DEVOIRS KNVEUS SOI-MÊME. 49
Son plus grand désir était de porter
son petit frère dans ses
bras, comme il voyait faire
à ses parents.
Un jour que ses pa-
rents étaient hors de la
maison, il voulut prendre
son petit frère pour lui
1 faire descendre l'escalier.
Tout alla bien pendant
et les deux enfants étaient
contents l'un que l'autre.
Puis, tout d'un coup, patatras î Ils
roulèrent comme
deux boules de
marche en marche,
et ils seraient des-
cendus jusque dans
la cave si leur mère,
accourant au bruit,
ne les eût pris dans ses bras.
2 En embrassant leur visage meur-
FiG, SI. — Jules a
pris son petit frère
pour lui laire des*
cendre l'oacallâr.
trois pas,
aussi
FiG. 82.— Ils rutilèrent {Je marche
en ii]y,rclj«.
Programme de grammaire et de science» él^meiKnlres.
— 1. Escalier (fig. 81) : rampe de l'escalier ; à quoi sert-elle ? | Pa/ie?^ ?
plate-forme ménagée à chaque étage. | Cage de l'es^'alier? murs, entre
lesquels il se trouve renfermé. — 2. Visage meiirin? Expliquer le mot
meurtrissure: Tache rouge d'al)ord, puis bleuâtre, que laisse un coup
sur la chair.
GuTAUt — Ann. enf, j
50 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
tri, la mère avait les larmes aux yeux,
et elle leur dit: « Soyez donc sages,
enfants chéris : l'imprudence des
enfants fait le désespoir des mères. » i
aNQUIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
27. — N'ayez pas mauvais
caractère.
Clic! clac! Le grand char-à-bancs est 2
rempli d'enfants qui vont en parties
de promenade.
Clic! clac! On va partir, mais il reste
encore une place dans la voiture : à
qui va-t-on la donner?
Dans la maison d'en face il y a
deux camarades, Philippe et Ber-
nard ; mais Bernard a un mauvais
caractère, personne ne veut de lui.
<r Philippe! Philippe! crient tous
les enfants, c'est toi que nous vou-
Programme de morale x « Dangers de Timitation. »
1. Fables à citer sur ce sujet : « /a Grenouille et le Bœuf^ — VAne
qui veut imiter le petit chien^ etc. »
27* RÉCIT. — Programme de scfienees élémentaires et de
grammaire. — ,2. Char-à-bancs (fig. 83)? Voiture à quatre roues
avec plusieurs banquettes pour s'asseoir. | Forme des roues? Circu-
laire (centre des roues ou moyeu^ rayons ou rais). — 3. Partie de
promenade ? Promenade qu'on s'entend pour faire plusieurs ensemble.
-r.-.-:...r^'
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 51
lions; mets ton habit des diman-
ches et viens vite! »
Philippe arrive. Il
monte en voiture. On
part.
Bernard est resté
seul à la maison.
XX 1 I* A 1 T ^^^- ^3- — Philippe monte eu
De la fenêtre, le vnitu™. on part.
2 cœur bien gros, il regarde la voi-
ture qui s'éloigne au ^|
galop.
Bernard, corrige-
toi, car les mauvais ^^j^i^-Wf %\.
3 caractères sont mal- '^"^'^J^'^Sn^
heureux ; per son ne p,o, u. ~ nemard, i. cœur
I . . bien frroH, regurde la voitura
ne les aime et ne quiaéioianeaugaiop.
cherche à leur faire plaisir.
SIXIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
28. — Ne soyez pas coquet
ni vaniteux.
Noémi était bien fière; elle avait
Programme de grammaire. — 1. Hithitdes dnHftnchea? Expli-
quer cette expression. | En chercher d'aulres semhlfihîes : haùit rfp
féiCy habit de noces, mine d'enterrf^mçnt^ etc. — 2* Le ctj'ur bien
gros? Le cœur oppressé, comme quelqu'un qui va fondre en îarmes.
Programme de morale ^ a AlïablUté. » — 3* Pourquoi Les
mauvais caractères sont-ils malheureux?
S2
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
un beau chapeau de paille tout neuf, i
avec des fleurs dessus.
La coquette se pavanait, *
et elle regardait de haut
en bas sa petite compagne
Marguerite, qui marchait à
FiG. 8S.
No^i avait un
chapeau fut
l'air com me
beau chapeau côté d'el Ic , uH simple mou- 3
de paille tout ' i^
neuf. choir sur la tête.
Cependant, le vent s'était levé; il
secouait le chapeau de Noémi, qui
était mal attaché.
Tout d'un coup, le
:^^ soulevé en
une plu me ,
tom ba par
mit à rouler comme
cerceau.
No é mi com men ça
courir derrière lui; mais
elle n'avait pas de bonnes jambes.
puis
terre
il
et
FiG. 86. — Le cha-
peau fût enlevé
comme une
plume.
re-4
se
un
à
28* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires ec de
grammaire. — 1. Chapeaux de paille: (fig. 85) Qu'est-ce que la
paille? — 2. La coquette, féminin de l'adjectif cogrwe^ De coq, à cause
de l'air fier avec lequel les coqs se redressent. | Se pavanait, mar-
chait en étalant sa toilette comme le paon étale sa queue. - 3. Mou-
choir : D'où vient ce mot? — 4. Plume? Ce qui couvre le corps des
oiseaux.
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 53
et le chapeau courait bien plus vite.
Toutes les camarades de Noémi
riaient de voir la co-
quette poursuivant
son chapeau. Seule,
la bonne petite Mar-
guerite n'avait pas ri.
1 Elle était leste
2 com me u ne chè vre ;
3 che min de tra ver se
et arriva pour saisir
le chapeau au mo-
ment où il allait tom-
ber à la rivière.
«Tu es bien bonnCj fio.». -Mirgnerue B»i»it
..-.,. , le chap«su an niomeot où il
dit NOemi, rouge de all^lt tomber ^^la rivière.
honte et de fatigue tout ensemble,
tu es meilleure que moi. »
Et elle comprenait intérieurement
4 qu'ion bon cœur vaut mieux que de
beaux habits et le plus joli chapeau.
Pr<»graninie de grammaire.— 1. Lçsle? vif^ agile.— 2. C fièvre?
Masculin? àouc, | Que savez-vous sur lee chèvres? — 3. Chemin du
travei'se? chemia qui coupe à travers champs pour abréger.
Morale x « Modestie. » — 4. Ne pas vouloir humilier ses cama-
rades. I Qu'est-ce qui vaut mieux que de beaux habits?
u
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
ONZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
29. — Rendes service aux infirmes.
L'a veu gle.
Sur le bord delà route, un vieillard
aveugle était assis
et se (Chauffait au so-
leil d'automne. Sesi
pieds pendaient dans
le fossé, qui était 2
alors à sec et recou-3
vert d'herbe verte.
Le petit André passait sur la route
en regardant Taveugle.
Tout d'un coup il vit un courant 4
d'eau qui venait dans le fossé du haut
de la route.
Le cantonnier avait sans doute dé- s
tourné un ruisseau, et l'eau arrivaite
Pi G. 89. — Un viellard aveu-
gle était assis sur le bord du
fossé.
29* RÉCIT. — Cîraininaire et sciences élémentaires. —
1. Automne. Les quatre saisons? | L'époque de la vendange? —
2. Fossé : à quoi servent les fossés le long des routes? — 3. A sec?
Sans eau. — 4. Courant d'eau : expliquer les expressions diverses
où entre ce mot : remonter le courant, se laisser emporter par le
courant, etc. — 5. Cantonnier? De canton. Ouvrier qui entretient les
routes du canton et prête assistance aux voyageurs en cas d'acci-
dents. — 6. Détowmer? Faire changer de direction.
Fig. 50 — Anâré aida l'aven-
gle i remonter le fmté-
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 5f ^
len bouillonnant vers les pieds du |
vieillard.
Le petit André courut vers l'aveu- ]
gle ; il l'avertit bien
vite, puis il l'aida à
remonter le fossé.
Le vieill ard , tout
ému, remercia l'en-
fant du fond du cœur,
et, comme il no pou-
2vait voir ses traits, il passa la main
sur sa joue pour se
rappeler son vi-
sage.
André, bien content
d'avoir pu rendre
service à quelqu'un, ^,„. ,
3 sur tout à un infirme, i-*i"^uriajou.d...d».
repartit en sautant comme il était
venu.
Mes enfants, lâchez de ressem^-
bler au petit André et faites comme
Programme de gramninire. — i, Bouillomier? De ùouitlon^
bulle qui s'élève à la surfij-t-e de l'eau qui bout. — 2> Traits? De^siD
du visage. — 3. Infirme? Qm a quelque di^faut de corps : aveupîe,
sourd, boiteux, paralytique.
morale t « Obligeance et bienfaLsanee, » — 4. Malheur d^âlre
66 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI,
luiy le long de votre route, tout le
bien que vous pourrez faire.
DOUZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
30.— Probité et délicatesse.
On avait envoyé Pierrette cueillir
des é pinards au jardin.
Tout à coup elle aperçut sous leurs
feuilles vertes une jolie
pe ti te bal le é las ti que. i
i^l^M Pier ret te , en chan tée de 2
ËW!^? sa trouvaille, se mit à 3
Fis. 91. — Pierrette, ■rvi'i pp
en cueillant des épi- J " " C •
nards. trouve «ne j^a ballC Te bOU dlS Sait
bien haut en l'air, et Pierrette était
très contente.
Mais une pensée lui vint.
« A qui donc est cette
balle?
^i^fro'bon* « Elle est sans doute au
dissait bien , • , 1 . •
haut. petit garçon du voism,
infirme. | Ne railler jamais les infirmes. Être toujours prêt à les
secourir.
30' RÉCIT. — Programme de sciences physiques. — 1. Élas-
tique? Qui rebondit (fig. 93), qui reprend sa première forme après
avoirété comprimé (Élasticité plus ou moins grande de tous les corps).
Programme de grammaire. — 2. Enchantée ? CharméCv
joyeuse.— 3. Trouvaille? àett^ouvei'. | Autres mots en aille ? Muraille^
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 67
dont le jardin n'est séparé du nôtre
que par un mur. Il faut que je la lui
rende. »
* Pierrette poussa un gros soupir.
Elle jeta un regard de regret sur la
"jolie balle, puis, résolument, elle
se présenta chez le
yoi sin. >r.
La balle ap parte- J£px'^
..^^^
w>^
nait en effet au petit
Joseph, qui poussa un
cri de joie en la re- ^^^:^^ -J^^^^pVT^''^^
o Fierrtjtto de tout son
trouvant, et remercia ™'"
Pierrette de tout son cœur
Et Pierrette, heureuse d'avoir fait
son devoir, retourna gaie-
ment à son ouvrage.
Enfants, ce que vous
trouvez n'est pas à vous : ,,,,,,_ p^_,,,
zla probité vous ordonne ^-^"'"^ "^
de le rendre à ceux qui Vont perdu.
ferraille^ bataille, entrailles^ etc. — 1. Soupir? respiration prolongée,
causée le plus souvent par une émotion triste, un rvffret, une
plainte. | Expliquer l'expressign i dernier souph% — 2, Résolument^
avec résolution, avec décision.
Programme de morale » <c Probité et dêlicaiease. '» — 3. Doit -on
prendre ou garder ce qui n'est pas à nous"*
3.
58 LES DEVOIHS ENVERS AUTRUI.
TREIZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
31. — Ne jetez pas de pierres.
Enfants, ne jetez jamais de pier-
res^ même en jouant. Au moment où
vous y pensez le moins,
vous pourriez faire du mal.
Ernest, qui rentrait de
^ l'é co le, trou va sur la rou te
un gros caillou, qu'il s'a-i
FiG* 96. — Ernest > i i . i .
8 amusa à lancer lïlU Sa a laïl CGr 0160 lOlIl
bien loin le gros , , . • ,
cauiou. devant lui pour le ra-
masser ensuite.
Tout en jouant ainsi étourdi-
ment, il approchait de sa maison.
A un détour du chemin, il ve-2
^ nait de lancer une
É^, dernière fois sa pier-
^^ re, lorsquMl entendit
f^^ un jappement plaintifs
'^^ et vit arriver en boi-
FiG. 97. — Il vit arriver en , . •• m
boitant son cher Tom. tailt SOIl Clier lOlll,
31e RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et de
grammaire. — 1. Caillou? (fig. 96) Pierre dure- | Comment s'écrit
caillou au pluriel? —2. Détour du cAejwm ? Endroit où le chemin
tourne et où conséquemment on ne voit pas devant soi. — 3. Jap-
pement? Cri des petits chiens, aboiement court et répété. [Vient
de japper. \ Plaintif? Qui a l'accent de la plainte. I Autres adjectifs
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
59
son pauvre chien noir qu'il aimait
tant.
Le chien était accouru à la ren-
contre de son jeune maître, et le cail-
lou lancé par celui-ci lui avait cassé
la patte.
La patte pendante saignait, et
des gouttes rouges tombaient sur la
route.
Ernest prit dans ses bras le bon
chien, qui léchait la main
qui Tavait frappé.
L'enfant, désolé, avait
en vie de pieu rer. Il rap -
à la maison, le
mieux qu'il put;
le chien boita et se plaignit
pendant un grand mois.
2 Vous pensez bien que désormais
Ernest ne Joua plus une seule fois
avec les pierres:
porta Tom
soigna du
Il prit dans
ses bras la
chien, qui lui
ï é c h :i i t la
malo.
formés de la même façon : pt^nslf, tardif, maladifs permasif, etc., —
1. Désolé? Très aiflige, — 2> Désormais? Dorénavant, à p^irtir de
celte époque.
Pr^grmnnie de morale : » Prmîence k Tégard d'autrui. n
— Un enfaQt dûit-il jamais Jeter des pierres, même en jouant? ]
Danger de tous les Jeux de mains, coup& de pietjf coups dâ
poing, etc.
60
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
QUATORZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS EiNVERS AUTRUI
32. — Ne soyez pas égoïste.
Auguste venait
beau
Fio. 99. — Jacques de-
mande à voir le U^re
d'images.
de recevoir un
li vre d'i ma ges.
Jacques, son cama-
rade, lui demanda à le
voir.
Mais Auguste ferma
son livre, et s'en alla
en disant : — Je ne
prête pas mon livre d'images.
Quelques jours après,
le parrain de Jacques*
lui donna un gros bal-^
Ion colorié ; il était^
:j jaune, rouge, bleu.
„ .„„ , , , Jacques, enchanté,
Fio. 100. — Auguste ferma T. ' »
son livre et S en alla. ap pC la SCS Ca Hia Fa ClCS,
et on commença une partie de jeu;
le ballon, rebondissant, passait de
mains en mains.
32" RÉCIT. — Sciences élémentaire» et grammaire. —
1. Parrain? Celui qui tient un enfant sur les fonls de baptême.
Parrain est un mot voisin de père. \ Mot féminin ? man^aine. -—
2. fio//ow ? Pourquoi les ballons sont-ils si légers? | Que savez-vous sur
les grands ballons munis d'une nacelle ou aérostats? — 3. Colorié?
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 61
Auguste accourut pour prendre
sa part du plaisir.
Alors Jacques lui
dit :
— Je pourrais te
ré pon dre , moi
aussi : je ne prête fig. iok^ Lap^ruecitibaiion
pas mon ballon. Mais tu aurais du
chagrin, et je ne veux pas t'en fai re-
viens jouer avec nous.
i If imitez pas V égoïste, qui ne veut
rien donner ni prêter à ses camarades.
QUINZIÈME RÉGIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
33. — Choi sis sez bien vos a mis.
Les verveines.
Un enfant, dans son petit jar-
adin, avait planté des verveines blan-
Sur lequel on a appliqué diverses couleurs. | Kommeales sept coaleiira
de l'arc-en-ciel : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé, rouge.
Programme de morale t « Ne pas être égoïste. i» — 1. En quoi
consiste Yégoïsme ? \ Devoir de chercher à faire plai&îr aux autres, de
leur être utile, etc.
33* RÉCIT. — Programme d'histoire natiirclln, — 2. Ver-
veine (fig. 102), plante qui croît dans les champs et qui est cultivée
aussi dans les jardins pour ses nombreuses fleurs. Autrefois employée
62 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
ches^ des verveines bleues et des
verveines rouges.
ff J'aurai ainsi, disait-il, un jardin
de plusieurs couleurs. »
Quelque temps après, il fut bien
surpris*
« Regardez, dit -il à
son père : les verveines
blanches qui étaient à
côté des rouges sont deve-
nues roses; les verveines
rouges qui étaient à côté
des bleues sont devenues violettes,
comme si elles avaient mêlé leurs
couleurs.
— Mon enfant, dit le père, on finit
par ressembler à ceux que Ton ap-
proche :
« Si tu veux être hon^ ne fréquentes
jamais que les bons. >>
FiG. 102.— Laver-
veine.
en médecine. | Citer d'autres plantes médicinales qu'on trouve dans
les champs. Gentiane^ centaurée^ coquelicot, menthe^ bourrache^ etc.
Programme de grammaire (accord des adjectifs et des sub-
stantifs). — Faire redire le récit en remplaçant partout le mot
verveines par le mot œillets.
Programme de morale x « Choix des relations. » — 1. Pour-
quoi faut-il bien choisir ses amis et ses camarades? | Proverbe à
faire expliquer : « dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es.' »
- "TrTïW^;.'^'«w«Ç<5-T' '"^^ '
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MEME. 63
SEPTIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
34. — Soyez propre. Les boules
de nei ge.
Adrien ne se lavait jamais, et ses
mains étaient plus malpropres que
les pattes de son chien.
Un matin, la terre était couverte
ide neige. Adrien et ses camarades
2 se précipitèrent joyeusement au de-
hors. Les belles boules
qu'on allait faire!
3 Et les en fants pion -
geaient leurs mains rouges
dans la neige blanche. '1,6.'i73.
Quand Adrien eut ache- ^^^^"-^^^^^^^
vé sa première boule, il s'aperçut
qu'elle n'était point blanche comme
celles de ses camarades, mais toute
noire.
— Cela t'é tonne? dit un des en-
fants : regarde tes mains.
34* RÉCIT. — Programme d'histoire naturelle. — {, Neige
{flg. 103) : à quelle époque tombe-t-elle ? | De quoi sa coiiipose-t-elle?
Flocons légers, qui sont des gouttelettes d'eau gelûe dans les hau-
• leurs de l'air.
Cirammalre. — 2. Se précipiter, courir avec rapidité. | Conjuguer
ce verbe pronominal. — 3. Plonger, enfoncer. | Plongeur? Nageur
'qui s'enfonce dans l'eau pour revenir ensuite à i& surf&ce.
Fio. 104. — Ses mains _
étaient encore noires. iFOt tGF
le
«4 LES DEVOIRS ENVERS SOi-MËUE.
mains étaient encore noires;
la neige s'était souillée i
sans parvenir à les net-
toy er.
Alors le petit garçon,
ramassant la neige à
poignées, se mit à se
é ner gi que ment
visage et les mains.
Ses camarades riaient;
cette toilette les amusait
fort.
Adrien, devenu pro-
pre, se remit au jeu,
Fio. 105. - Adrien et Cette fois les boules
■e frotta le visage , . . . i i
•t les mains. (Je uei ge sor tirent blan-
ches de ses mains.
Dé sor mais , A dri en fit
avec Teau claire ce qu'il
avait fait avec la neige, et
il n'oublia plus de se laver 2
dès le matin les mains et le
FiG. 106. — La
toilette du
maUn. VlSttge
Grommairo. — 1. Souillé, sali. | Substantif dérivé : souillure.
Progpanune de morale et d'hygièae t « Propreté. » {ûg, 106.)
Est-il honteux et malsain d'être malpropre? — 2. Soins divers de
propreté : les mains, le visage, les oreilles, les ongles, les cheveux, etc.
I
LES DEVOIRS A L'ÉCOLE. 65
TROLSIÈME RÉCIT SUR L'ÉCOLE
35. — Le taquin. Ne rendez pas
le mal pour le mal.
Frédéric était taquin et querel-
leur.
Un matin, en classe, tandis que
son camarade Louis
écrivait avec grand
soin une page d'écri-
ture, il lui poussa le
1 coude brus que ment , ^^^^ > -^ .
et une grosse tache „ ZtT . u
<^ Fi (V. 1 07*— Une grosse tacho
d' en cre tom ba sur ^"^^^^ ^^^^^^^ ^^' ^^ î^^^^^-
la belle page d'écriture.
2 Louis était un brave enfant ; il
n'en dit rien au maître pour ne pas
faire punir un camarade; il recom-
mença seulement sa page.
Au sortir de classe , Frédéric
3 pas sait sur la place de la mairie, lors-
35' RÉCIT. — Proyraniine de selcoces éléiuentalres «t de
géométrie. — 1. Coude? Partie cxténeur&ilu bï*as à rendroitoïi
il se plie. | Aixgles avec le bras replié : angEes droits, obtus^ aîgus.
I Cowrfe d'une rivière, d'un chemin?
Grammaire. — 2. Un brave enfant? Un enfant bon et honnête;
un enfant brave? \}\\ enfant courageux.— 3. Muirie? Endroit oii
siège le maire et le corî&eîl municipEil ; s'appelle encore ^naison
Fia. 108. — Le taquin, d'uu
LES DEVOIRS A L'ECOLE.
revit Louis en train de faire
une joyeuse partie
de billes.
Le ta quin , d' un
coup de pied, fit rou-
ler les billes de tous
les côtés et s'en alla
coup de pied, fit rouler les „• .
billes. en riant.
Deux méchancetés en un quart
d'heure! Frédéric se croyait très
malin. 2
A ce moment, il aperçut le chien
du boucher, un boule- 3
dogue qui, replié en^
boule, dormait de
tout .son cœur au so-
leil.
„ .„ ' , ... , Frédéric s'avança
FiG. 109. — Le taqnm tire la •>
queue au chien du boucher. (Jeriière lui à paS (IC 5
loup, si doucement que le chien
ne l'entendit pas; puis il lui tira la
4:ommnne, parce qu'elle est bâtie et entretenue en commun par tous
les habitants de l'endroit. — 1. Billes (fig. 108) : leur forme sphérique.
— 2. Malin? Rusé, fin. | Féminin? — 3. Boucher? (de houe) Celui qui
vend de la viande crue : bœuf, veau et mouton.— 4. Dogue? (fic^. 109)
Gros chien de garde. | Boule vient d'un mot anglais qui signifie tau-
reau; boule-dogue veut dire chien courageux et fort comme un tau-
reau. — ^.Apas de loup? tout doucement, comme un loup qui veut
LES DEVOIRS A L'ÉCOLE.
67
FiG. 110. — Il sentit sa jambe
prise comme dans un étau.
1 queue bien dur et se sauva comme
un trait.
Mais il n'avait pas fait trois pas,
qu'il se sentit la
jambe prise coipme
2 dans un é tau et u ne
rangée de dents
3 a ce rées s'en fon cer
dans sa chair.
Frédéric se mit à
pous ser des cris
aigus et chercha à s'échapper; mais
chacun de ses mouvements ne fai-
sait qu'enfoncer davantage les dents
du boule-dogue.
Oui entendit le premier les appels
de Frédéric? Ce fut le petit Louis.
Courageusement il se jeta sur le
chien, au risque de se faire mordre
lui-même, et il réussit à lui faire
4 là cher prise.
Puis il ramena à la maison Fré-
surprendre un troupeau. — 1. Comme un. trait? Rapide comme un
trait lancé par un arc. — 2. Étau? Instrument avec lequel le serru-
rier serre le morceau de fer qu'il veut travailler. — 3. Acéré? aigu. —
4. Lâcher prise? lâcher ce qu'on a pris, ce qu'on tient. | Chercher
un adjectif qui a même origine que le verbe tâcher? Lâche.
68
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME,
Pi6. m. — Louis
ramena à sa maison
le taquin qui boi-
tait.
déric, qui boitait, mais qui était bien
corrigé et demandait par-
don à son camarade.
Depuis ce temps, les
deux enfants furent insé-
parables comme les doigts
de la main, et Frédéric
tâcha de ne plus ta qui -^
ner personne/ ni les hommes ni les
animaux.
HUÏTIÈME RÉGIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
36. — Soyez persévérants.
Dans Vêtu de comme dans le jeu^
soyez persévérants.
On avait donné à
Julie et à Ange le
deux belles cordes à 2
sau ter.
Elles se mirent
toutes les deux à
sauter chacune avec sa corde; mais, 3
FiG. 112. — On avait donné
aux deux petites filles deux
cordes à sauter.
Morales « Douceur et bienveillance. » — 1. Taquin? qui aime à
contrarier, à agacer ses camarades. — Querelleur ? qui cherche dis-
pute à tous propos. I Qu'arrive-t-il tôt ou tard aux taquins?
36« RÉCIT. — Programme de seiences élémentaires et de
grammaire. - 2. Corde (fig. 112). Avec quoi sont faites les
coroes? | Le chanvre, le cordier. — 3. Sai^er? Que signifie : sauter
r
/>T»^TaTiîiprr,-v/f;?çrV'*'1«V''^
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
69
comme elles ne savaient pas, la corde
s'arrêtait à chaque coup
sous leurs pieds.
Julie s'ennuya vite; elle
jeta la sienne à terre et
s'en alla.
An gèle, plus patiente, con- j^,;^'»:^;';,,
tinua chaque jour à s'exer- «enne* terre.
cer. Bientôt elle sut faire les sauts
simples, doubles, croi-
sés. Julie la regar-
idait;, un peu dépitée.
— Toi, tu fais tou-
jours tout ce que tu
veux, lui dit -elle. A
l'école, tu lis et tu
écris mieux que moi
tu es forte en grammaire : je ne
sais pas comment tu t'y prends.
An gèle répondit en souriant: « Je
: re coin men ce pa tiem ment cha que
chose, jusqu'à ce que je Taie bien
faite. »
FiG. 114. — Angèle, plug
patiente, s'exerça et ap-
prit bientôt.
tu calcules^
à 'pieds joints? Cela saute aux yeux? — 1. Dépité? Qm a du dépit;
(/^/)2Y, chagrin mêlé de mauvaise humeur.
Programme de morales « Persévérance.» — 2. En quoi con-
siste la persévérance?— Proverbe à expliquer : «vouloir, c'est pouvoir.»
70
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
SEIZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
37. — Soyez polis et aimables.
Le pe tit Pier re se pro me nait aux
champs, car c'était
dimanche.
Il aperçut un mon-
sieur qui des si nait i
ï^i^^^^^Sfi sur un grand carton; 2
FiG. ii5.-L6iH»intro. c'éiait uu peintre. 3
Pierre salua le monsieur, car il
était poli.
Le peintre ayant fait tomber son
pin ceau , Pier re le *
releva, car il était
bli géant.
Le mon sieur lui dit
merci ; puis il se
mit à l'interroger; il
lui de man da son
nom, son âge. Pierre rougit jusqu'au
bout des oreilles, mais il répondit
37* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et
de grammaire. — i. Dessiner {ûg, 115)? Représenter la forme
d'un objet à l'aide d'un crayon ou d'une plurae. — 2. Carton? Papier
épais. — 3. Peintre? Celui qui a l'art de représenter les objets avec
leur forme et leur couleur. Il commence par dessiner^ ensuite il met
la couleur, — 4. Pinceau ? Instrument qui sert à étendre les couleurs
FiG. 116. — Pierre releva
obUgeamment le pinceau.
I.ES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
7»
immobile.
1 cor rec te ment à toutes les questions.
2 « Tu es un gentil enfant^ lui dit
le peintre. Regarde-moi et tiens-toi
3 sage un moment, sans bouger. »
Pierre, surpris, resta
Le peintre prit un bout
^<de papier, y crayonna
quelque chose, puis
donna le papier à
Pierre :
« Tiens, mon enfant, kio. ht. - cmmouno
peintre fait le portrait
dit -il ; tu es obligeant ■'«'''''««
et intelligent. Voici pour ta
pense. »
Le petit Pierre prit le
Devinez ce qu'il vit des-
6 sus. C'était son portrait !
Vous jugez s'il était content.
Après avoir dit merci, il
s'en alla en sautant de joie
pour rap por ter le des sin "j°;'X""er»a"
à sa mère. ta^tdojoie.
ré com-
pa pier.
su'r un tableau. Il est formé de poils d'animaux liés ensemble. —
1. Correctement? Comme il faut. — 2. Cienlil? Phiis/irit, aimable. —
3. Sans bouger? Sans remuer, immobile. — 4. Crwjonner? De
crayon.— 5. Portrait (f\%. 118)? Imu^'e tl'iine pei'.ioiiHe failo aa
pinceau, au cravon, à la plume, etc. [ Poi'U'ait lie fiLCâ?De prolil?
L.
72 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
La mère fut si heureuse d'avoir
le portrait de son petit
garçon, qu'elle le mit
dans un cadre au-i
dessus de la cheminée.
L'enfant poli et ser-2
Kio. «19.- La mère mit le VitthlC 86 fttU pUV tOUt
portrait aa-dessus de la ,
chemtoée. (ies amis.
DIX-SEPTIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
38. — Honte aux, eu ri eux!
Au premier de l'an, la mère des
Prosper lui donna un
papier plié en quatre
pour le porter à une
voisine.
« Je te défends, dit-
elle, de regarder ce
'd^%i|lre;oe%*:iS^ qui est écrit sur ce
sur ce papier. »
papier.
Programme de seienees élémentaires. — 1. Cadre (t\%. 119)?
Bordure d'un tableau, châssis sur lequel il est fixé. — 2. Servinbte?
Qui aime à rendre service. | Mots parents ? servir, service, serviteur.
Programme de morale t » Politesse et serviabilité. » — Quels
sont les divers devoirs de politesse? (fig. 115 et 116.)
38" RÉCIT. — Seienees élémentaires et grammaire. —
3. Premier de Van? Premier jour de l'année (étrennes, etc.). —
Fio. ISI. — l'rosper T»
se cacher [luur lire 1«
Ultra,
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 73
Prosper prit la lettre; mais c'était
un enfant si curieux, que ses doigts
le brûlaient, tant il
avait envie de déplier
le papier.
Enfin, il alla se
ca cher der riè re u ne
voiture, ouvrit la lettre
et y lut ces mots :
« Si Prosper n'a pas
ouvert ma lettre, vous lui donnerez
un beau livre d'images. »
— ^ Oh! se dit Prosper, comment
la voisine pourrait-
elle savoir que je l'ai
ouverte?
Et il courut, tout
joyeuX;, porter la let-
itre à son adresse..
Mais il ne se dou-
tait pas que sa mère avait
2 l'intérieur des feuillets un
3 du vet de l'ai le d' un pi geon : le
Fm. lij. — La lettre lue,
il courut la porter.
mis a
léger
1. Adresse? Nom et domicile de la personne écrits sur une lettre»
— 2. Feuillet '^ De feuille, \ Verbe dérivé? feuilleter.
Arithmétique. — Un livre a 100 feuillets : coïnbiea a-t-il de
pages? (200). — 3. Duvet y la plus fine plume des oiseaux.
GuYAU. — Ann. enf, \
74 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
.duvet s'était envolé quand Prosper
avait ouvert la lettre.
La voisine, au lieu
de donner à Pros-
per le livre d'images
qu'il attendait, lei
Fis. 123. - La voisine sa- pUYtlt Sévè Ventent.
perçoit que la lettre a été •*
ouverte.
DIX-HUITIÈME RÉQT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
39.— Le devoir d'ôtre utile.
La vigne sauvage et la vigne cultivée.
(FABLE)
Une vigne sauvage, qui poussait 2
au milieu d'une haie, disait un jours
à la vigne cultivée :
ir Que je te plains!... On te taille, 4
on te bêche, on te tourmente : moi,
je grandis en liberté.
— Oui^ répondit la vigne culti-
vée; mais tes fruits sont amers et
Pk>ograinme de morale s u Indiscrétion. » — 1. Défaut delà
curiosité, qui consiste à vouloir surprendre les secrets d*autrui. |
Nom de la qualité opposée à la curiosité?
S9^ RÉcrr. — Programme de seienees élémentaires et de
grammaire. — 2 Sauvage? (fig. 125) qui vient naturellennent, sans
cuUure. — 3 Haie? clôture formée d'épines ou de ronces. | A quoi
servent les haies des champs ? — 4. Taille ? Instruments qui servent
■:^Édi^
avec
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUr
ne servent à personne;
«miens on fait un vin
qui réconforte et qui
est utile.
— Mon bonheur à moi,
c'est de travailler ainsi
pour les autres et de
donner tous mes fruits
sans demander de ré-
compense. »
La vigne sauvage,
répondit rien et se
cacha dans le buis-
2 son de ronces où elle
pous sait.
3 Enfants, ce sauva-
geon amer et inu-
tile à tous est sem-
blable au paresseux,
à celui qui ne veut
pas se laisser cultiver et instruire.
Nous, tâchons de ressembler à la
Flû. 13'k — La vigne
cultivée.
honteuse, ne
as. — La vigaa sau-
vage.
à tailler? à bêcher? à sarcler? | Pourquoi tailie-t-oii la. vigne et les
arbres fruitiers?—!. Vin? Comment fait-on le vin? f Réconfortai'?
rendre fort, faire du bien. — ?. Ronce? plante épineuse» parente
de la rose, mais qui déchire avec ses longues branches tout ce qui
l'approche.— 3. Sauvageon ? arbuste venu sans culture et qui n*a pan
été grefifé. | Quelques mots d'explication sur la gr&ff'e et son utilité,
76 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
bonne vigne, qui ne craint pas dei
souffrir quelque peine pour pouvoir
un jour donner à tous ses plus doux
fruits.
ONZIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE
40. — La veuve. — Soignons nos
pa rents.
mère d'Antonin était veuve. 2
El le é tait cou tu r i è re 3
et elle habitait avec
son fils une pauvre
chambre à Paris.
Dans les derniers
jours de l'hiver, elle
tomba malade.
Elle n'avait personne pour la soi-
gner. Elle était trop
pauvre pour payer
quelqu'un qui pût la
veiller la nuit.
Mais le jeune An-
„ ,„ , . H«,-„ tonin était là, son
lant potu* aa mtra malade. fi 1 C pVlp f j
Fia* 12&. — La couturlÈro.
^^"^
Prograpiiiie de morale 1 « Nécessité de l'instruction.» -- 1. Le
pareastitis peut-il i^ire uiile aux autres?
40' RÉCIT.— Sci«nce» élémentaires et grammaire.- 2. Fewwe?
femme qui a perdu son mari* Masculin ? — 3. Couturière (fig. 126) ?
F[Eï. lis. ^ ÂnViuio s'attachait
au bras^ uïiù corde qui allait
jusquitu Lit ûa sa mère.
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 77
La nuit avant de s'endormir dans
son petit Ut, Anto-
nin s'attachait au
bras une corde qui
allait jusqu'au Ut de
sa mère.
Si la malade avait
besoin de quelque
chose, elle tirait
un peu sur la corde et secouait le
bras d'Antonin; le petit garçon s'é-
veiUait et accourait près d'elle,
1 Avec les premiers jours de prin-
temps^ la mère d'Anto-
nin revint à la santé.
Un jour, elle fit sa
pre miê re pro me na de
2 sur les boulevards
de Paris ; le soleU
brill ait gaie ment ; un
peu lasse encore, elle
3 s'assit sous un marronnier en fleurs.
Flb. 13?.-^ La mère fçuéria
â'a,aait ROT] 3 im marron*
nier an fleura*
qui gà^cie sa vie en fui saut des coutures ^ en taillant et en i^ousant des
habits. — 1. Pt'itîismps? En quel niois commence le printemps?
(S3 mars). — 2. liQuÎP.vftrd? promenade plantée d'arbres autour d*nne
Tille ou à rïntérieur d'une \iile* ^ 3. Que savea-vous sur les mor-
ronnitrs et les manoiia ?
78 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME,
Le petit Antonin l'accompagnait, *
si ému et si heureux qu'il en avait
envie de pleurer.
L'enfant qui aime $a mère devîen-i
dra plus tard un honnête homme.
NEUVIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
41. — Soyez patients.
Edmond avait sur sa fenêtre,
dans un petit pot, un oignon de tu -3
lipe qui n'en finissait pas
de pousser.
Edmond se fâcha.
Un jour il arracha Toi-*
EdmJnd !i«cha gnon; à coups de pied il le
«"îp^dô pili, it fit rouler par terre et le
lança dans la ^ 1 1
ruo. lança dans la rue.
Le petit François passait. Il ra-
t*royraiiiTii« tic g l'a m maire. — 1. Cherchez les verbes delà
phrase,
progmiume de morale t « Amour filial. Soins dus aux
pa-i-ents. ^ — 2. Nqs pai eiUs nous ont-ils soijçnés ? | Que devons-nous
faire pour raoutrer k Vi\y? parents notre reconnaissance?
41* BÉCiT, — Programme de sciences élémentaires. —
3, Ttdlpe? planto parente des lis et originaire d'Asie. Fleur sans
odeur, en ibrnae de cloche. — 4. Oignon ou bulbe? renflement
de ht tige chez ceriaine^s plantes. | Autres plantes offrant aussi des
oignons ? L'oignon des cuisinières, Tail, le lis, la jacinthe, etc. —
1
Fis. 131. — PnD{ois ramassa
l'oignon cueurtri pour la
replanter.
LES DEVOIBS ENVERS SOI-MÊME. 79
1 mas sa l'oignon meurtri; il le replanta
dans de bonne
terre et ie plaça
sur sa fenêtre, qui
faisait face à celle
d'Edmond.
Bientôt deux
feuilles vertes per-
cé rent la ter re ;
puis, entre les deux feuilles, comme
2 dans un nid, se blottit un petit bou-
ton, qui gran dit len-
tement.
En fin , le bou ton
quitta sa cachette,
3 s'élança sur sa tige
et devint une large
4 fleur pourpre.
Edmond , de sa
5 croisée, contemplait avec envie la
6 bel le fleur, qui semblait le narguer et
Fjû. 132. — L'oignon poussa
et devipi une flûur.
Grovumalrc. — 1. Meurtri? îroissé, à moitié écrasé. — 2. Se Wof-
^iî'?se ramasssersursûi, de manière a tenirle moins de place possible,
— 3. S élancer ? se pr>rler en avant avec rapidité. | Substantif : iiVn/i.
— 3, Ti^e? distlnciion entre la racine, la tigey la feuUie et la ^t^urf
— 4* Pourpî-e? cou leur trun rou^e foncé, - 5. OoUée (fig, 1J2), fenêtre
(ainsi appelée parce que le châssis garni de vitres a la forme <ïe plu-
sieurs eroixj. — 6, Naî-guer ? braver quelqu'un en le rai 11 au t.
m
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
lui dire : « Une autre fois, sois patient, i
Il faut du temps pour que la fleur
brillante sorte de son humble racine.^
DIXIÈSÎE RÉaT SUR LE.S DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
42. — Sylvain et la machine
à vapeur.
Je connais un enfant qui s'appelle
Sylvain. On l'avait un jour envoyé
faire une commis- 2
sion dans une usine. 3
Dans l'usine tour-
naient en ronflant
des machines mues*
par la vapeur.
Sylvain, émerveillé, s
regardait tourner les
larges roues des machines.
Fis* 133. — Sjlvpin fegardalt
tourner le& large h roues des
Progranitiie de morale 1 «Patience.» — 1. Faut-il jamais se
fàL^herj même contre une chose? | Proverbe à expliquer; « Patience et
langueur de temps font plus que force ni que rage. »
4^^' BÉf.JT. — Prugranime de sciences élémentaires et
de grtunmiili^. — 2. Commission? Chose qu'on charge quelqu'un
de faire- ] Mot dérWé? Commissionnaire. — 3. Usine? Grand éta-
blissement industriel oit Ton emploie des machines. Exemple :
Forges, fonderies, verreries, etc. — 4. Machines (fig. 133) : Qu'est-ce
qui meut les machines? Tantôt l'eau, comme dans ie^ moulins;
tantûL la vapeur, comme mit les chemins de fer. — 5. Émet'-
veillé ? Rempli d'admiraiion, comme devant une merveille. I D'où
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
81
Fio. 134. — Il posa le doigt
sur une des roaes.
Il était bien jeune
encore ; il n'avait pas
appris à l'école quelle ^^
force ont les machi- |,'?
nés et avec quelle ra- %
pidité marchent les
roues.
Tandis que les ou-
vriers avaient le dos tourné,
Sylvain s'approche, et tout
doucement, pour voir, il
pose le bout du doigt sur
une des roues brillantes.
Il poussa un grand cri en
retirant son doigt tout en-
1 sanglante : en moins d'une
2 seconde il avait eu l'ongle
et le bout du doigt
coupé.
Les ouvriers accou-
rurent vers le mal-
heureux; ils le rap-
portèrent évanoui à la
maison de sa mère.
notre
Fifl. 135. — II poussa
ua grand cri.
arraché
F m. 116. — On Ifl mp^iOfU
âTacoul h. la iiiaisou.
I
\ienl ce mot? — 1. Ensanglanté : D'où vient ce mol? — 2. Ofttflc :
A quoi servent les ongles au.x animaux? [ Comment appellc-t-on i
les ongles avec lesquels les oiseaux d^ proie saisissent et .^errëttà
La main m^tilËQ.
82 LES DEVOIRS A L'ECOLE.
Il fallut lui couper le doigt pour évi-
ter la gangrène, et il ai
maintenant un doigt de
moins à la main droite.
Quand il sera grand, il
aura peine à gagner sa vie, à cause
de sa pauvre main mutilée; toute 2
son existence^ il souffrira pour l'im^
prudence d'un moment.
QUATRIÈME RÉCIT SUR L'ÉCOLE
43. — La paresse.
Un jour le petit Joseph s'entendit
appeler par une voi-
sine.
^ Joseph, disait-elle,
veux-tu me lire cette
lettre de mon fils le sol- 3
F..i3..-.Yeu.-tu.. dat? Moi je suis vieille et
fiuir.ouarr '''""'' j'ai de mauvais yeux. »
Joseph rougit et répondit bien bas :
ieur proie? — i. Gangrène? Altération du sang dans une partie du
corps, qui finit par s'étendre au corps tout entier et cause la mort.
— 2. Mutilé (fi g. i;]"^)? Qui a perdu quelque partie de soi.
Mornlc i <^ Pruilcnri^ et réflexion. » — Doit-on réfléchir avant d'agir?
4^* BËCIT- — Prt»^rtimiii«9 d'instraction civique s « le Sol*
dut « — 3* A quel âge les garçons sont-ils soldats? | Principaux
LKS DEVOIRS A L'ÉCOLE. «3
« Je ne sais pas lire, madame,
— Mais ne vas-tu pas depuis long-
temps à l'école ? »
1 Joseph le paresseux baissa la tête,
tout confus.
« Alors, reprit tristement la voi-
sine, pour avoir des nou-
velles de mon fils j'atten-
drai à ce soir, car tout le
monde est aux champs. »
Joseph, malgré ses ha- %'^*t in-'-^»^
bitudes de paresse, avait nerua^oJâdi!
bon cœur ; il partit en courant.
Bientôt il ramena son
petit camarade Paul, qui
était un élève studieux.
Paul lut sans hésita-
tion la lettre à la vieille
f -, .. I lui la lettre sans hèsltA->
Joseph avait eu grande uan,
honte. — « Moi aussi, se disait-il en
devoirs du soldat? | L'enfant doit-il s'habituer lîe bonne heure
à la bravoure et à l'obéissance?
Programme de grammaire. -- 1. Cherchez les adjectifs ea
eux : Paresseux^ honteux, studieux^ peureux^ etc* — Cherchez le»
substantifs correspondants.
84 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
écoutant son petit camarade, moi aussi
je veux savoir lire. »
Deux mois après, il avait tant tra-
vaillé qu'il savait lire couramment^ i
écrire et compter,
ONZrÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
44. — La gourmandise.
Robert était un enfant gourmand.
Sa mère avait fait
une tarte aux prunes. 2
A rheure du goûter, 3
elle en coupa deux
_ morceaux, donna Tun
Fmui- La mère coupa à Robert ct l'autre à sa
do aï mar&eau3c do la
**rt^ petite sœur Anna.
Mais le gourmand ne trouva pas
que ce fût assez; il mangea gloutonne- ^
ment sa part, et dès que sa mère eut le 5
ProgratitiDie de morale i <( Amour du travail. » — 1. Le
paresseux doit-il avoir honte? | Est-il utile de savoir lire? écrire?
compler? i
Ai" K^ciT. — Pro^f ranime de sciences élémentaires et
dct grafiimatri?.— 2. Tavtû (J\%. 141) ? Gâteau plat, renfermant des
iruiti^H des toiifitares ou de la crème. | Prunes ? De quel arbre
Ëont-ellcs le fruit ? | Comment appelle-t-on les prunes séchées au
eoJeil ou au four? — 3. Goùt^^? Repas lé^er entre le dîner et le
souper* 1 Nomfi des autres repas? — 4. Gloutonnement? J>q glouton^
<iui mange avec avidité et précipitation. — 5. Part: Quel verbe vient
Fio. 144. — Le
gourmand cou-
rut au placard.
LES DEVOIRS ENVIiRS SOI-.MÊ.ME. 85
idos tourné, il courut au placard où le
reste de la tarte était ren-
fermé.
Déjà il enfonçait un grand
2 couteau dans la croûte do-
rée, lorsqu'il se sentit sou-
dain tiré par sa blouse.
Épouvanté, il se retourna. Mais ce
ne fut pas le visage sé-
vère de sa mère qu'il
rencontra. La petite
Anna seulement était
près de lui.
Anna lui tendait sa
part de tarte, et elle TnuaLTenda'if^^'^îî
3 lui dit à mi-voix : ^*'""^
« Je t'en prie, Robert, ne fais pas
cela, tu sais bien que c'est voler;
prends plutôt mon morceau, je m'en
passerai bien. »
Robert avait rougi jusqu'au bout des
oreilles. Quoi! sa sœur, cette toute
du substantifparf.' Partager. -1. Placard (flg. léï)? Armoire pratiquée
dans un mur. | D'où ■vient ce mol^ De plaquer, appliquer une chose
plate, par exemple une planche sur un mur. — 2. Croûte? Partie exté-
rieure du gâteau ou du pain que le feu a durcie. | Quel adjectif est venu
de croûte? Croustillant. — 3. A mi-voix? A demi- voix, à voix basse.
W LES DEVOmS ENVERS AUTBUL
petite fille, se privait pour satisfaire i
sa gourmandise à lui, le grand frère!
Il repoussa doucement la part de
gâteau et s*en alla tout
honteux.
Œ Ohl pensait -il, je suis
Faîne, je veux devenir ^
plus raisonnable, je veux
""^^t^Z^ m^ corriger. ^
u port de Bdte.u. j| ^ovint ciiibrasser
Anna bien fort. <r Petite sœur, lui
dit-il, je ne veux plus être gourmand
ni aujourdlmiy ni demain^ ni jamais. ^
El Robert tint parole- j
DIX-NE IVJÉME RÉQT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
45. — La probité dans les
échanges.
Emile apporta un matin à Técole i
un petit couteau à manche blanc 3
ftirammalrc^, — 1, Sf primit? S' imposait un sîiPrifice, renonçait
à un plîiisir. Qtiol substantif est dérivé du vcrhc pyii^e^-?—2. Tint
parnie? tint su promesse, fit ce qu'il disait, 1 Conjni^uea tenir à
linsliciuif préiîent. ] A quelle conjugaison appartient il 7
^ornlc I Cl Sobriété* « — l.cs gourm^inds doivent ils avoir honte
d'cnx-inèmes? | La pûurmandise esl-elle bonne pour la t^anié^
15* RÉCIT. ■ - Prograitiiiie de science» élémentaires et
de granuoiiilre, — 3* Cvuteau (Ûg. U51 ? Diverses parties du cou-
LES DEVOIRS ENVERS ALTflLf. 87
1 qu'il avait acheté cinq sous à la foire.
Guillaume, un tout jeuue tiulaiit de
l'école , trouva le couteau
bien joli. M le crut très ^
cher, car il ne savait pas ;;;'
le prix des choses, et il dit
à Emile :
« Donne-le-moi, je te fi=. ks. - Èmua
donnerai en échange ma p1!K "oattlan"'" ""
agresse toupie de cuivra qui ruiiUe si
bien. »
Emile réfléchit un instaut.
La belle toupie de cuivre valait trois
fois plus que son couteau et il en avait
grande envie; mais il se
dit que ce ne serait pas
honnête de la prendre ou
profitant de Tignorauce
de Guillaume.
« Non, répondit-il; mou
couteau ne vaut que cinq
3 sous. Donne-moi plutôt ta billn d'agate :
ï>lf.
L'tii. lin.— la l'mpoai-
tiun ù'&ctumge.
teau : Lame, manche, charnière. | Q^Diniiiiit «'n^iiii^lle celui ijiii fait
les couteaux?— 1. FoiVe? Marché iiiii sa litiiii i\ et;i'lriiim .iiiursde
l'année, le plus souvent aux jours de ïf-ic, | Foin: pti [uirsnl «le féié.
Qu'est-ce qu'un jour férié? — 2. Cuàr"? IJuii ilie-t-oH le i^iiivreî |
Citez des objets en cuivre.— 3. Agate ? Sorte de pieice dure et trans-
parente.
88 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
elle vaut juste autant; comme cela,
nous ne perdrons ni ne gagnerons au i
change. ^
Soyez honnêtes^ jusque dans les plus 2
peliles choses. Soyez honnêtes dès V en-
fance^ pour le rester quand vous serez
hommes,
DOUZIÈME RtClT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
46- — Sophie la bavarde.
Sophie la bavarde ne cessait de
parler du matin au soir.
Sa mère, un jour, l'envoya
à un village assez éloigné.
«ï No tarde pas à revenir, lui
J^v{.'%.^ dit-elle, carie temps est me- 3
p™Lr.^^ naçant : il va tomber de la
pluie ou de la neige. t>
Sophie partit ; mais, pour faire sa
Proùééme d'ariihinûtlqti^: La toupie valait 3 fois plus que le cou-
i^MM de 35 centimes; combien valait-elle? | Quelle est la différence,
enlio2aet75?
Progr^mnie de marnle : « Honnêteté. » — 1. Quand on vend ou
quand ofi écharif^e un objet, doit-on jamais chercher à tromper sur sa
\raïc valeur? - 2. Un homme vraiment honnête i'est-il dans les
petites choses comme dans les grandes?
4(1" Rkcit. — Prckgrainme de grammaire. — 3. Temps
mmaçant ? Temps qui semble menacer de la pluie ou de la neige.
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
89
Fjg. 148. — Elle dit trois fois
plus de paroles qu'il n'était
nécessaire.
l'heure
commission, elle dit trois
de paroles qu'il n'était
nécessaire.
Au retour, elle ren-
contra une voisine ,
puis une petite com-
pagne : la bavarde
causa tant et si bien,
qu'elle ne s'aperçut pas
passait et que le ciel
devenait noir. Tout à
coup un vent violent se
leva, la neige se mit à
tomber et la petite était
encore loin de chez elle.
Elle voulut se dépê-
cher, mais le vent l'empêchait d'avan-
cer, et lui soufflait au , . .
1 visage des tourbillons
de neige.
La pauvre enfant n'ar-
riva qu'à la nuit ; elle
était glacée, ses dents
claquaient.
FiG, l'.9.— K\]i> canIJau»
de bavarder suai s'a-
percevoir que l'heure p<^
sait.
FiG. ISO . — L'ouragan
de aeige.
Programme de grammaire. — 1. Tourbillon ? Mouveineiil qui
emporte une chose en la faisant tourner sur elle-nu'me. | Diverses
sortes de tourbillon : tourbillon de vent, d'eau, ûa ticige; trombes.
90 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
Le lendemain, Sophie toussait et
avait la fièvre. Dès qu'elle voulait
parler, un gros accès de toux lui*
coupait la parole et
elle sentait comme
une brûlure à la gorge.
Elle fut longtemps
malade et réduite à
Fio. ISI.— Dès qtt'dlo von. op faîrp
lait rarler, un grcs accès de "'^^ ''**** ^'
to„,i.icaupaui.p«r.ie. Dupaut ce silcuce
forcé, Sophie la bavarde, Sophie l'é-
tourdie fit bien des réflexions, et,
lorsqu'elle revint à, la santé, elle était
devenue enfin plus raisonnable et plus
discrète. *
TREIZIÈME RÉCtT SLR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
47. — Ne vous vantez pas. Les peurs
superstitieuses. Les revenants.
€ Moi, je suis brave J'irai à la guerre
et je serai général, » — disait en s'en- 3..
Ciiriiniiimlrp. — 1. Accès de toux (fig. 151) ? Moments pendant
lesquels la toux prtmrl, sLiut? qu'on puisse la faire cesser tout dft suite.
Programme de morale i « Bavardage et frivolité.» — 2. Dts-
vrst? Retenu dans f^es paroles et ses actions. | Quel est le vieux
proverbe OU l'on coinpîire le fjpix de la parole et du silence?
47" Rëcit, — Grammaire. — 3. Général? Officier supérieur qui
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 91
dormant le petit Benoît à sa mère.
Mais, la nuit, il s'éveilla, et il crut
voir, debout devant la
fenêtre, une femme
blanche avec une
tête ronde et bril-
lante.
Benoît, saisi d'une
1 terreur folle, s'en- fi». 152. - n crut vou- une
. , femme blanche avec une
2 sevelit sous ses cou- t*te ronde.
vertures en appelant : « Mère, mère ! >
Sa mère inquiète accourut.
< Mère, continua Benoît d'une voix
3 étouffée, il y a un revenant dans la
chambre, je l'ai vu. »
4 Sa mère, aussitôt rassurée, se mit
sa rire, et, contrefaisant le ton du petit
garçon :
« Moi, je suis brave, dit-elle, j'irai à la
guerre et je serai général. Allons, mon-
sieur le général, sortez votre tête de
commande à plusieurs corps de troupe. — 1. Terreur /Wfe? Excessive,
extrême. | Autres expressions dans lesquelles fou a le même sens :
Succès fou, fou rire, etc. — 2. Sensevelit? Se cacha, s'enveloppa
(comme un morl dans uû linceul). — 3. Revenant? Esprit qu'on sup-
pose revenir de l'autre monde sur la terre. | Les revenants ont-ils
jamais existé? — 4. ila«SMrer? Tranquilliser. — 5. Contrefaisant?
Imitant pour rire. | Autres composés du verbe faire? Défaire,
parfaire, refaire, surfaire.
92 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
VOS couvertures et venez avec moi
faire la guerre aux revenants. »
Benoit osa enfin
regarder.
surprise ! le re-
venant^ la femme
blanche, n'était autre
que le grand rideau
FiG. 153. -La femme blanche éclalré par la lUUO ,
n'était autre que le grand ri- , jAj. J x
deau éclairé par la lune. et la tCte rOUCle et
brillante, c'était la lune elle-même
qu'on apercevait au travers.
« Mère, dit Benoît en l'embrassant,
une autre fois Je ne dirai plus que je
suis brave^ mais je tâcherai de l'être.
DOUZIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE
48. — Ne cachez rien à vos parents.
I. — Eugénie était bien contente ;
elle avait des ciseaux tout neufs eti
morale: « Préjugés et superstitions populaires. » — Supersti-
tieux? Ignorant qui croit voir des choses surnaturelles dans des
événements tout simples. | Absurdité des diverses croyances super-
stitieuses sur les revenants ou loups-garbus, sur les feux follets,
les amulettes, le vendredi, le nombre 13, les salières renversées, etc.
48« Récit. — Programme de sciences élémentaires et
de grammaire. — 1. Ciseaux (tig. 154)? Quel instrument désigne
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. M
briiTants que sa mère venait de lui
donner.
Ayant suivi sa mère au
grenier, elle y resta après
son départ, tout occupée
d'admirer les jolies lames *"' *^* -^"'"'-"">
tranchantes.
Que couperait-elle bien avec ses
ciseaux ?
Devant elle se dressait un gros sac
de farine. Sans plus réfléchir, Eugénie
enfonça dans le sac
la pointe aiguë des
ciseaux et se mit à
couper.
1 Aussitôt la farine
blanche et légère s'é-
chappa par le trou F'o.'ss -safl8r«"«*ir.
2 en un mince filet. l» pointe .l^aasmeaux.
3 « Une cascade! c'est une cascade I »
s'écria Eugénie, qui riait toute seule
de plaisir.
Le trou s'élargissait de lui-même,
ce mot, qui est ici au pluriel? | Quel instrument (lÉsignc ce mot au
singulier?— i. Famte (ûg. 155)? De quoi est fuite la farine?! Ce
qu'on en fait? ~ 2. Mince? Étroit. — 3. fnscade.? Cliiite d'eau.
I Comment appelle-t-on les très grandes chutes d'eau.^ Caiarucles.
94
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
Fis. \ii. ~ - Cela fait comme
une mert •
la cascade grandissait et le plancher
était inondé de farine, i
« Cela fait comme
une mer, se disait
Eugénie, et voilà jus-
tement une île au
milieu. »
Tout d'un coup la
petite s'aperçut que le
sac se dégonflait ; la farine tombait 2
avec moins de force; enfin elle cessa
de tomber : le sac s'était vidé jus-
qu'au niveau du trou.
Alors Eugénie com-
mença à réfléchir sur
son étourderie. Qu'a-
vait-elle fait là? Elle
avait perdu plusieurs
litres de farine et 3
troué un sac; que dirait sa mère?
FiG, 197, — Que dirait sa
mère t. . . Elle «« saura.
II. — Une idée lui vint : « On croira
Programme de grammaire. — 1. /Tzora^e? Recouvert. — 2. Se
dégonflei'? Devenir mou et flasque, s'aplatir. ■— 3. Arithmétique.
Litre ? Mesure contenant 1 décimètre cube. | Autres mesures de
capacité ? Deca/eTre, hectolitre^ décilitre, etc.
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 95
ique ce sont les rats qui ont rongé le
sac, ■» pensa-t-elle.
2 Elle se sauva du grenier et es-
saya d'aller jouer au jardin; mais le
jeu ne lui semblait plus doux : elle avait
comme un grand poids sur le cœur.
Elle n'osait même
plus se servir de ses
ciseaux, ni les regar-
der, et elle les cacha
tout au fond de sa
pOCne. Fio. 158.- Ella u'osaii pu
Quand sa mère l'ap- "o"*""»'"*'"™'-"
pela pour le dîner, elle eut peur ; elle
n'osait pas la regarder en face, de
crainte que sa mère ne lût sa faute
dans ses yeux.
Enfin elle n'y put tenir : « Oli ! se
dit-elle, j'aime cent fois mieux être
punie et avouer tout à ma mère : on
est trop malheureux d'avoir quelque
chose de mal à cacher. »
Elle courut tout raconter à sa mère,
Htetolre naturelle. — 1. Rats? Petits animaux très voi'aces de
l'ordre des rongeurs. (Principales divisions des mammifères ; carni-
vores, herbivores, rongeurs}. — 2. Gbammaire : Grenier i D'uii vjeiit
06 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
qui la gronda, mais qui l'embrassa
en même temps :
« Mon enfant, lui dit-elle , tu as
très mal fait en agissant sans ré-
flexion, et tu raccommoderas toi-i
même le sac que tu as sottement
percé. Mais tu as bien agi en venant
m'avouer ta faute. Fais toujours ainsi,
ma petite, et dis toujours à tes pa-
rents toute la vérité. »
On dott»a à Eugénie le
grand sac à raccommoder.
Tandis qu'elle cousait d'une
main agile, la tête penchée 2
Fis. 159. - Elle sur sa tâche, elle se sen-
raccommoda «lie- ..... i
même le sac. tait toutG soulagée et se
répétait intérieurement :
« Comme il est bon d'être sincère
et d'avoir un cœur ouvert à tous ! 3
Oh ! je ne veux jamais mentir^ je ne ^
veux jamais cacher rien à mes parents ï,
ou à mes maîtres. »
ce mot? Endroit où on serre les grains.^ 1. Raccommoder (fîg. 15P)?
Recoudre, rapiécer. — 2, Agile? Prompte. — 3. Cœur ouvert? Cœur
sincère, au fond duquel il n'y a rien de caché.
Programme de m«»rale s u Sincérité. » — 4. Comment appelle-
t-on le défaut de cacher, de dissimuler quelque chose ? — 5. Envers
qui la dissimulation et le mensonge sont-ils le plus coupables?
'J^^
LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX.
97
PREMIER RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX
49. — La promenade de Joseph.
Joseph avait mis sa belle blouse de
laine grise ; il allait au village voisin
voir ses grands parents,
i Sur le bord de la route, une brebis
était couchée, avec
son petit agneau près
d'elle.
Joseph, qui aimait
les animaux, prit une
poignée d'herbe verte, p„.i6o.-.To..phu„dii„.
et la tendit à la brebis, p»'?"*"^*'"!"'*"'»'^-»'»-
en passant la main sur son épaisse
I toison.
La brebis mangea l'herbe, puis elle
leva la tête vers l'enfant enveloppé
dans sa chaude blouse, et elle le re-
garda dans les yeux, comme si elle
eût voulu lui parler.
una
49" BÉCIT. — Programme d'agricnltare et de grapiiuaire.^
^' i. Brebis, Masculin de brebis? j Quel est le petit de ïa brebis? | k
I j quoi sert la laine des brebis? (fig. 160). — 2. Toison? peau du mou^-
^< ton garnie de sa laine.
QuTAU. — Ann. •nf» 5
98 LES DEVOIRS ENVERS LES ANtMAUX.
« Je te caresse, petite brebis, dit
Joseph ; je sais que c'est avec ta
laine qu'est fabriquée ma bonne
blouse grise, c'est toi qui me pro-
tèges du vent et du froid. »
Et Joseph passa et repassa sa main
dans la laine de la brebis.
II
Puis il continua son chemin.
Alors il vit venir vers lui une grande
vache laitière avec»
une clochette au cou. ^
La vache tourna la
tête du côté de Jo-
seph, comme si elle
Fio. 161. - Il vit venir une eÛt VOUlU lul dlrO bOU-
grande vache laitière. . , . i i . i
jour, et la clochette,
s'agitant, fit : Drelin, drelin !
Joseph s'approcha.
< Toi, dit-il, tu me donnes le
lait qui me semble si bon à boire ;
sans ton lait, point de ces tartines de
beurre, point de ce fromage nourris-
Programme d'agricoltore et de grammaire. — 1. Vache
laitière (fig. 161). | Masculin de vache? \ D'où vient le moXlaitière? \
Que fait-on avec le lait?^ 2. Clochette; de quel mot est-ce le diminutif?
LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX. 99
sant dont ma mère me coupe un
morceau au déjeuner. »
Joseph sourit à la bonne vache, et
la vache passa : Drelin, drelin.
m
Plus loin, un cheval traînait la
1 lourde charrue dans •
un champ déjà mois-
2 sonné : des sillons se
creusaient sous ses
pas.
Quand il vit Joseph* „
., . '^ ^ FiD. 1«2. — Le ehéval traînait
il hennit : Uchatrae.
« Comme tu travailles, grand cheval
3 de labour ! lui dit Joseph.
Grâce à toi les champs pré-
parés à recevoir la semence
se couvriront de riches mois-
sons. »
Le cheval, qui venait d'a-
chever un long sillon, se Ép/Vwè.
retourna pour en creuser un autre, et
. FiG. 163.
Prognuiuni! d'kgrteultare t — 1. Charrue ? machine pour
labourer la terre. | Comment est-elle faite? — 2. Sillon ? tranchée faite
dans la terre par la charrue. — 3. Labour? action de. retourner la
terre et de l'ameublir. | Le labour est-il utile?
«00 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
s^éloigna dans le vaste champ que
couvrait encore la brume du matin.
De rencontre en* rencontre, Joseph
avait marché, les premières maisons
du village étaient devant lui.
Petits enfants, instruisez-vous commet
Joseph, et la route ne vous semblera
jamais longue : comme à Joseph, tout
ce que vous verrez vous parlera, tout
vous intéressera.
QUATORZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
50. — L'économie.
Histoire d'une poignée de paille.
La petite Juliette était sans rien faire
dans la cour de la ferme.
Pour passer le temps,
elle prit des poignées de 2
paille et s'amusa à les
jeter dans le ruisseau, afin
de les voir emportées par
Fio. 164. — Juliette ramas- l'aQii r>AiirQnfp
sait des poignées de paUle ^ ^^^ COUraUie.
et son frère s'occupait des (\ faîo.f ii lo
travaux de la ferme. * vUtJ Idlb-lU Id ,
Programme de morale t « Devoirs envers les animaux utiles. »
— 1. Qu'arrive-t-il à ceux qui sont instruits? | Les animaux sont-ils
utiles ? ' Devons-nous les traiter avec douceur?
50« RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires el de
D. — 2. Poignée? Oà qu^on pev.t tenir dans la main fermée.
:t^-
' LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 101
Juliette? lui dit son frère aîné, qui, une
1 fourche à la main, s'occupait déjà des
travaux de la ferme; tu sais bien qu'il ne
faut rien perdre. »
Juliette s'arrêta, les mains pleines, et ré-
' pondit en faisant une
2 moue dédaigneuse :
« Ce n'est que de la
3 paille.
— Eh bien 1 reprit
le frère aîné, rappelle-toi _ ,,, , ,. ,, . ^,
' r^î^ Fi 0. 165. — Juliette s arrêta
ce que je vais te dire: les mains pleines.
trois poignées de paille peuvent donner une
4 poignée de fumier ; une poignée de fumier donne
une poignée de grain.
« Si tu veux t'occuper, prends donc toute
cette paille que le vent a semée à travers
la cour, et au lieu de la jeter au ruisseau,
5 porte-la dans la fosse à fumier. Ce sera,
Juliette, comme si tu aidais à faire pousser
6 le grain, et tu auras travaillé à la récolte. »
I D'où vient ce mot ? De poin^r. — i. Fourche? (fig. 165). | Adjectif dé-
rivé : fourchu. \ Pied fourchu des ruminants, comme le bœuf, la chèvre,
le mouton. — 2. Moue? grimace qui consiste à allonger les lèvres.
Programme d'agriculture i — 3. Paille? Tige desséchée des
céréales. | Différence entre la paille et le grain? i Quelle est la nour-
riture et la litière des bestiaux? — 4. Fumier? Le fumier est-il utile?
— 5. Fosse à fumier? Endroit creusé pour y ramasser le fumier. —
6. Récolte? Produit de la terre qu'on récolte ou raitiasse.
402
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
Aussitôt Juliette , enchantée
d'être utile, emplit son tablier
de toute la paille qu elle put
trouver.
Rouge de plaisir, elle la
porta à la fosse en se répétant >
Fia. 166. T- Juliette t n a
porte à la fosse la a elle-même :
paille qu'elle a ra- r\ i i
™«^«^«- <ï Quel bonheur! tout cela
fera pousser le grain! Et avec le grain t
nous ferons du pain. »
TREIZIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE
51. — JL£[ bonne union entre frères.
Au^ste et Marcel étaient frères.
Un jour ils s'étaient que- 2
reliés. Tandis qu'ils mar-
chaient en se tournant le
dos, Auguste vit passer
:^ ^tSa^^î^^ une femme qui tenait dans
FiG.i6i.-Ies deux frères ses bras dcux pctlts en-
^it^^ ^° " *'"■ fants endormis.
Programme de morale t « Économie et réflexion. » — 1. Est-
ce un devoir d'être économe? | Quel est le défaut contraire à la vertu
de l'économie ?
51« RÉCIT. — Progronime <1«ï sciences élémentaires et de
grammaire, ^ S. Querellés? disputés. ) De quel substantif vient Iç
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 103
L'un était couché sur son
4 bras droit, l'autre sur son
bras gauche, et les deux
petites têtes blondes ve-
naient se rejoindre sur son
cœur.
« Oh I se dit Auguste, c'est *''*• *.^*- - no"« étions
© , ^ w réunis «ur le cœur de
ainsi que notre mère nous ^o*"** «^^j-^-
portait quand nous étions tout petits. Nous
nous trouvions réunis sur son cœur, et
aujourd'hui nous nous en irions loin l'un
de l'autre, nous fuyant comme
des ennemis 1 »
En disant cela, Auguste cou-
rut, embrasser Marcel.
Et ils se promirent que, si
jamais ils étaient sur le point
2 de se fâcher comme aujour- ^frèVeTwr*^»
d'hui, ils penseraient à leur "*''*•
mère et viendraient bien vite s'embrasser.
verbe quei^eller? | Comment appelle-t-on ceux qui aiment les querel-
les? — 1. Bras droit, bras gauche : Cherchez votre droite, votre
gauche, la place de votre cœur. | Expliquez le sens du mot bi^as dans
ces expressions : bras de mer, les bras du Rhône, les deux bras du
fauteuil, vivre de ses bras, etc.
Programme de morale s « Union des frères. » — 2. Que doit-on
faire lorsqu'on est sur le point de se fâcher contre son frère.
101
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
FiGr 170. — liUcie avait
VINGTIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
52. — L'honnêteté scrupuleuse :
La gerbe de blé.
Lucie, levée de bon matin, avait glané toute *
la journée dans les champs.
Le soir , elle revenait,
bien lasse, sur la route
déjà obscure. 2
Devant elle roulait une
grande charrette, chargée
glané toute la journée. (Je gCrbCS SUpCrbCS. 3
Tout d'un coup une des gerbes, se déta-
chant, tomba, avec
un petit bruit, juste
aux pieds de la
fillette. Lucie se
baissa et la releva
pour la rendre au
FiG. 171.— Une gerbe tomba à ses pieds. COnduCteUT-
Mais le conducteur, qui marphait auprès
de ses chevaux le fouet à la main, n'avait
rien vu.
Lucie entr'ouvrit alors son tablier, où
52* RÉCIT. — Programme de seieneea élémentaires et de
grammaire.— 1. Glaner? (fig. 170) ramasser dans les sillons les épis
négligés par le moissonneur. — 2. Obscur, sombre. Substantif dérivé?
obscurité, - 3. Gerbe? (fig. 171) liges de blé attachées ensemble.
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 105
elle avait ramassé ses épis, pour comparer
4 sa maigre récolte à la belle gerbe d'or...
Cette gerbe était tombée presque dans ses
bras; personne n'en savait rien...
2 Elle fit le geste de la réunir à ses épis dans
son tablier ouvert ; mais soudain elle se dit :
<( Cette gerbe n'est pas à moi; prendre ce
qui n'est pas à moi, si peu que ce soit, ce
serait voler ; je ne veux pas voler 1 »
Dans l'obscurité, elle se sentit rougir de
la mauvaise pensée qu'elle avait eue, pressa
le pas, rejoignit le conducteur et lui rendit
la gerbe.
Alors, avec une sorte
de soulagement, elle reprit
son chemin et rentra dans
sa pauvre maison, qui,
elle le savait bien, n'avait
jamais abrité que des
cœurs honnêtes. Fig. 172.- EUe rentra dans
rt t* j sa pauvre cabane.
3 Entants, souvenez-vous
de l'histoire de la petite Lucie, et ne prenez
jamais rien de ce qui nest pas à vous.
— 1. D'or? qui a la couleur de l'or. — 2. Geste? mouvement du corps,
surtout du bras. | Verbe dérivé? Gesticuler, faire trop de gestes.
Programme de morale t <t Probité. » — 3. Doit-on jamais tou
cher au bien d' autrui? | Qu'appelle-t-on être scrupuleux? Observer
exactement tous ses devoirs^ surtout ceux de probité.
6.
106 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
QUINZIÈME RÉGIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME
53. — Ayez soin de vos
vôtements.
Un jour la mère de Madeleine lui dit:
<k Je connais une enfant (Jui semble pren-
dre plaisir à augmenter la peine que ses
parents se donnent.
« Ce que sa mère a fait, elle s'empresse
de le défaire. Si sa mère a nettoyé le
linge, elle le jette dans la poussière; si
elle a repassé une collerette, elle la chif-i
fonne; si elle a raccom-2
mode une robe, elle la dé-
chire. Et la mère, accablée
de travail, est obligée de
veiller le soir une ou deux 3
heures de plus pour répa-
FiG. il3. — La mère est l? r» a /» '^
obligée de veiller pour rcr cc quc 1 cniant a tait.
réparer les vêtements de ^^_ ,
ses enfants. — Uu 1 quellc mechanto
petite fille I dit Madeleine.
— Eh bien, Madeleine, es-tu sûre de ne
53' RÉCIT. — Programme de sciences élémentiilres et de
grammaire i — 1 . Repasser, passer un fer chaud sur du linge pour
le rendre plus uni. — 2. Chiffonner? froisser; de chiffon. —3. Veil-
1er? ne pas dormir, travailler la nuit. | Veiller un malade? passer
la nuit à le soigner,
Fio. 174. — « Regarde ta
robe: elle est trouée. »
LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 107
pas ressembler à cette enfant? Regarde ta
robe, que j'ai achetée la
semaine dernière : elle est
trouée. Tu as brûlé tes
souliers en les approchant
trop du feu. Tu as jeté de
l'eau sur ton bonnet blanc.
Tu as perdu ton dé à
coudre. Enfin, toutes tes
affaires sont dans un tel désordre qu'il
faut à tout moment
les raccommoder et
en acheter d'autres.
Est-ce vrai, cela, Ma-
deleine? »
Madeleine baissa la
tête ; elle n'avait ja- ^^^ „,_ „^ ,^ ^^^,, ,^^^^^.
mais pensé ainsi aux ««« en le, approchant du feu.»
1 consèguences de^ son désordre et de sa négligence.
Comme elle aimait sa mère, elle se sentit
devenir toute triste en songeant à la peine
2 qu'elle lui causait. Du fond du cœur elle lui
promit de se corriger.
Programme de morale i « Soin, propreté, économie. » —
1. Conséquences? suites d'une chose. | Conséquences du désordre
des enfants? | Conséquences de la paresse? etc. — 2. Du fond du
cœur? avec une grande sincérité. — Est-ce un devoir d'être propre
et d'avoir soin de ses vêtements?
108
LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX.
DEUXIÈME RÉGIT SUR LES DEVOIRS ENVERS LÉS ANIMAUX
54. — La loi protectrice des
animaux.
C'était dimanche. Jean, le fils du maraî-i
cher, conduisait à la ville 1 ane chargé de 2
légumes pour le marché.
Sa mère lui avait bien
recommandé de ne pas
monter sur l'âne, afin
de ne point augmenter
Fis. ne. — Jean conduisait à la cfiargC dC la paUVrO
la villç l'âne chargé de lé- ^
gumes. bete.
Mais, dès qu'il eut dépassé la dernière
maison du village, le déso-
béissant petit Jean sauta
lestement sur le dos de
l'âne, et s'installa au mi-
lieu des corbeilles pleines
de salade, de choux et des
carottes.
L'âne, selon son habi-
pas à pas sur la grande
Fio. 177. — Jean sauta sur
le dos de l'âne, un bâton à
la main.
tude, marchait
54" RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et
de grammaire. — i. Maraîcher^ Jardinier qui cultive spécia-
lement les légumes. — 2. Ane? (fig. 176). A quoi sert-il? Quel est son
cri? Ses qualités? — 3. Salade? D'où vient ce mot ? De «e/, parce
LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX. i09
route ; bientôt Jean s'impatienta de cette
lenteur et il se mit à taper de toutes ses
forces le pauvre animal avec un gros bâton
dont il s'était armé.
L'âne semblait demander grâce en fai-
sant hi han, ht han; mais le méchant petit
garçon continuait toujours à le battre.
Alors l'âne perdit patience. Il se mit à
1 ruer, à bondir , à se jeter de droite et de
gauche sur la route.
Enfin il se dressa
tout droit sur ses
deux pieds de de-
vant, et d'une vigou-
reuse ruade il envoya
FiG. 178. — D'une vigoureuse ruade
Jean rouler par terre ^'*°® envoya Jean rouler par terre.
à quatre pas de là, en compagnie de tous
les légumes qui remplissaient les grandes
corbeilles.
Jean se releva, encore
étourdi de sa chute,
avec des bosses au front
et des égratignures au
„• ^^^ ^i. « • FiG. 179. — Jean se releva avec
Visage et aux mamS. des bosses au front et des
^ égratignures.
que la salade se mange avec du sel, de l'huile et du vinaigre. | Que
savez-vous sur les choux et les carottes? — 4. Ruo^ (fig. 178) ? Jeter
les pieds de derrière en Tair. j Quel substantif vient de ruer?
110 LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX.
Consterné, il regardait les petits pois, les i
choux, les carottes, éparpillés ça et là dans la 2
poussière. La route, à cet endroit, en était
toute couverte : c'était comme un tapis ;
même lane, calmé à présent, mangeait
paisiblement les feuilles les plus appétis- 3
santés d'un gros chou qui se trouvait à 4
ses pieds.
« Méchante bétel Méchante bête! s'écriait
Jean en pleurant et en frottant son front
endolori. 5
— Ce n'est pas Tâne qui est méchant,
dit une voix à côté de lui, c'est toi, mauvais
4| garnement, et ta mère sera in-
'^v struite de ta conduite. »
Jean se retourna et reconnut le
garde champêtre. 6
« Si l'âne ne s'était pas vengé
iifeconnutie dc tcs mauvais traitements, reprit
cham^tre. Ic gardc , c'cst moi qui t'aurais
1. Consterné? Frappé d'étonnement. — 2. Éparpillés (fig; 179)?
Répandus çà et là.
Programme de grammaire. — 3. Paisiblement? D*où vient ce
mot? De paisible et de paix. — A. Appétissant ? Qui excite l'appétit,
qui plaît au goût et aux yeux. — 5. Endolori? Douloureux.
Programme de morale et d'instruction civique : « Force
publique et loi. » — 6. Garde c^amp^/re (fig. 180) ? Garde chargé
de veiller sur les champs et de les défendre des maraudeurs ; les
gardes champêtres et les gendarmes font partie de ce qu'on appelle
LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
m
i puni au nom de la loi ; car la loi punit les
mauvais traitements envers les animaux. »
QUATORZIÈME RÉQT SUR LA FAMILLE
55. — Une famille laborieuse.
La petite Marie s'en
revenait de l'école, toute
joyeuse.
Le long du chemin ,
elle aperçut dans un champ
de blé son père et ses
2 grands frères, la faux à
la main; ils travaillaient
3 à la moisson depuis quatre
heures du matin.
En arrivant à la mai-
son, Marie trouva sa mère
occupée à faire le pain.
Les manches relevées
jusqu'au coude, la bonne Fia. ISa.- La bonne ména-
, s . î A S^^^ faisait le pain.
4 ménagère brassait la pâte
Ki6. 181. — Les moisson-
neurs.
la force publique, \ 1. Loi? Règle établie par tous les Français pour
défendre les actions injustes. | Y a-t-il une loi française à Tégard des
animaux?
55" RÉCIT. — Programme de scleneiss élémentiiires et
de grammaire. — 2. Faux : A quoi sert-elle? Connment est-elle
faite? I Cherchez un diminutif. | Quel verbe vient de faux? j
Comment s'appelle celui dont le métier est de faucher (fig 181) ?
— 3. Moisson : Son époque ; les divers travaux de la moisson ? —
4. Ménagère? Qui a soin du ménage. | Brasser (ûg. 182): D'où
112 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE.
dans le pétrin ; la sueur coulait sur son i
front.
Dans une autre pièce de la maison, Marie
vit sa sœur aînée. Elle
était assise à l'embrasure 2
de la fenêtre devant un
métier de tisserand ; elle 3
se dépêchait d'achever une
grande pièce de toile a
Fia. 183. - La sœur aînée blauchc, et l'ou n'eutcu-
était assise devant an métier j •/ i i •» i
de tisserand. dait oaus la chamore que
le tic-tac du métier manœuvré par ses mains
agiles.
Marie était devenue toute sérieuse ; elle 5
réfléchissait et se disait :
« Combien tout le monde travaille au-
tour de moil
« Je veux travailler aussi à l'école, et, e
quand je serai grande, je me rendrai utile à
tout le monde ! »
vient ce verbe? De bras : remuer à force de bras. — 1. Pétrin? Sorte
de coffre dans lequel on pétrit la farine dont on fait le pain. —
2. Embrasure? Ouverture pratiquée dans le mur pour une fenêtre
ou pour une porte. ^ 3. Tisserand ? Oixwrier qui tisse la toile et
les diverses étolfes. | Métia* de tisserand (fig. 183) ? Machine dont
se sert le tisserand pour tisser. — 4. Toile? Tissu de tin ou de
chanvre. — 5. Lisez les dernières phrases en remplaçant le nom
de Marie par celui d'un petit garçon.
Programma de morale i « Le travail. » — Famille laborieuse?
Qui aime le travail. — 6. Pourquoi faut-il travailler?
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
113
VINGT ET UNIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI
56. — Le petit maraudeur.
Arthur, voyant un jour dans un champ
1 un beau poirier, alla y cueillir des poires; il
remplit de poires ses deux
poches.
Mais, tandis qu'il était
sur l'arbre, il entendit du
bruit.
Alors il se sauva au plus
vite, laissant à une branche
un morceau de sa blouse.
Le maître du champ
ramassa le morceau qui flottait au vent sur
la branche. Le soir il ren-
contra Arthur avec sa
blouse déchirée. Il tira
de sa poche le morceau
qu'il avait ramassé et vit
2 qu'il s'adaptait juste au
trou de la blouse.
Il prit alors le cou-
3 pable au collet.
« Tu es un voleur, lui dit-il, et je pour
Fro. 184. — Le petit ma-
raudeur se sauva, lais-
sant à une branche an
morceau de sa blouse.
Fia. 185. — Le maître du
champ prit le coupable au
collet.
56* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et
de grammaire. — 1. Poirier (flg. 184): Que savez-vous sur le
poirier et ses fruits?— 2. S'adapter? S'appliquer exactement, s'ajuster.
'- 3. Collet (fig. 185) ? Partie du vêtement qui est autour du cou.
ii4 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
rais te faire punir par la loi; mais j'aime
mieux te faire réparer ta faute.
(( Tu m'as fait du tort en mangeant mes
poires ; eh bien ! tu me payeras par ton travail
le tort que tu m'as fait : ce n'est que justice.
Mon jardin est plein de mauvaises herbes; je
te donne une semaine pour les arracher tou-
tes; — toutes j entends-tu bien? sinon, gare
les gendarmes. »
Arthur, à l'heure où d'habitude il jouait
avec ses camarades, dut, pendant sept grands
jours, venir arracher les mauvaises herbes, et
chaque petite touffe verte qu'il enlevait serti- 1
bJait lui dire :
« Vois ce qu'il en coûte d'aller marauder 1 2
Encore es-tu bien heureux que le voisin t'ait
épargné la honte d'être pris comme un
voleur, car la maraude est un vol. »
RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI.
57. — Plus fait douceur que violence.
La pluie de printemps.
La petite pluie de printemps tombe du
D'où vient ce mot? De col. — 1. Tow^e, feuilles ou fleurs d*une plante
serrées Tune contre Tautre.
Programme de morale et dlaslmellon eliriqiie: « Hon-
nêteté et justice.'» — 2. Marauder ? Voler des fruits ou des légumes
dans les chanips ou les jardins. | Le maraudeur est-il un voleur?
I La maraude est-elle punie par la loi?
LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. ii5
ciel si doucement qu'on dirait une simple
vapeur glissant dans l'air.
. On la sent à peine tomber, et pourtant
elle rafraîchit feuilles et fleurs, elle pénètre
jusqu'aux racines.
. Au contraire, quand une lourde pluie
d'orage descend du ciel, elle brise tout, mais
passe si vite que les terres et les plantes en
1 sont ensuite plus altérées.
2 Court est le triomphe de la violence, mais
la bonté est semblable à la
douce pluie printanière : elle
pénètre jusqu'au fond des
cœurs, et le souvenir de ses
bienfaits dure toujours.
Maxime. — Les plus grands Fm. m. - Frankim.
hommes sont ceux qui se sont fait le plus
aimer. Franklin.
RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME.
58. — La modestie : Socrate.
Socrate était un grand sage de la Grèce.
57* RÉCIT. — Programme de grammaire. — 1. Altéré? qui a
grand soif. | Cherchez les divers sens du verbe altéré: « sa santé a été
altérée, » « l'épouvante a altéré ses traits », etc. — Mots dérivés :
altération, altérable, inaltérable, etc.
Programme de morale. — 2. Y a-t-il quelque chose de meil-
leur et de plus fort que la violence ? | Quelles sont les actions qui
laissent à tous les meilleurs souvenirs? | Franklin ?
116
LES DEVOIRS ENVERS LA PATRIE.
Il avait approfondi une foule de sciences
et médité sur les plus hautes questions.
Cependant, il aimait à répéter :
— Je ne sais qu'une chose, mes amis, c'est
que je ne sais rien.
Plus on apprend, plus on voit combien il reste
de choses à apprendre. Ce que nous ignorons
dépasse infiniment le peu que nous savons.
L'ignorant est orgueilleux, Je vrai savant
est modeste.
L'ignorant affirme et tranche, sans même
prendre la peine d'examiner le pour et le
contre. Le vrai savant doute avant d'affirmer;
il réfléchit avant de parler.
RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS LA PATRIE.
59. — Aimez votre maître et votre
patrie !
I
Le maître . avait été malade ; aujourd'hui
seulement il reprenait sa classe.
Devant la porte de
l'école , en attendant
l'heure
enfants
ment,
l'un
j^ .
FiG. 187. — Devant l'école,
les enfants jouaient gaie-
ment.
du travail , les
jouaient gaie-
Tout à coup,
d'eux , Simon ,
s'arrête , et appelant
ses camarades :
LES DEVOIRS ENVERS LA PATRIE.
H7
« Mes amis, dit-il, nous aimons tous
beaucoup notre maître...
— Oui, oui I interrompent tous les écoliers.
— Eh bien, il faut
le lui prouver. Il vient
d'être malade, et il est
encore souffrant ; nous
ne ferons point de bruit
pendant là classe, nous
ne causerons point, nous :Fig.188.-« nous aimons notre
r^ ' ^ maître ; il faut le lui prou-
nous appliquerons bien. ^®*' "
Comme cela, il n'aura ni à gronder, ni à
punir, ni à répéter plusieurs fois la même
chose.
— C'est cela f c'est
cela I €rient tous les
enfants. »
L'instant d'après,
tous les écoliers, petits
et grands, écoutent im-
mobiles, les yeux fixés
sur leur maître.
Celui-ci parle avec peine, mais il n'a
pas besoin d'élever la voix : le silence est
si grand qu'on entendrait une mouche
voler.
FiG. 189. — Tous les écoliers
travaillent avec courage.
58* RÉCIT. — Programme de grammaire. — 1 . Cherchez les
verbes actifs et les adverbes dans les premières phrases de la page.
118 LES DEVOIRS ENVERS LA PATRIE*
II
Le maître parle de la France, la patrie.
«Voyez-vous, dit-il, ce petit point que
je marque sur la carte? C'est là quei
nous sommes en ce moment,
c'est là qu'est située votre 2
école.
« Quelle mince place nous
occupons sur la grande ferre
française I »
FiG.190. Puis il leur décrit la France
Branche de pommier
en fleurs. dcpuls Ic uord jusqu'au midi, 3
depuis les riches plaines cou- 4
vertes de blés, de pommiers 5
ou de vignes, jusqu'à la région
des oliviers aux fruits bruns, e
des orangers et des citronniers?
aux pommes d'or.
FiG. 191. -Branche « Petits Françals, leur dit-il
de vigne ^^ tcrmluaut, aimez bien votre
patrie et aimez- vous les uns les autres. »
Programme de géographie et de granunalre. — 1. Carte?
Feuille de papier sur laquelle est représentée toute la terre, ou une
des parties de la terre, i Comment s'appelle la carte du globe ter-
restre? — 2. Situé? Placé. — 3. Nord: Divers points cardinaux? —
4. P/ame.^ Étendue de pays plat.
Programme de sciences élémentaires. — 5. Blé? Que savez-
vous sur le blé? | Pommiers? Que savez-vous sur les pommiers? —
6. Que fait-on avec le fruit de l'olivier? — 7. Que savez-vous sur
Vorangei^ et le citronnier?
LES DEVOmâ ENVERS LA PATRIE. ii9
Le maître a fini de parler ; toutes les
petites têtes se sont redressées, tous les
yeux brillent. Chaque enfant est fier d'être
Français et se promet de bien
servir sa patrie.
Et la classe s'achève pour
le maître sans trop de fa-
tigue.
Alors il regarde en sou-
riant toutes ces petites têtes fig. m. - Branche
1 blondes et brunes. de citronnier.
Le maître est heureux de se sentir aimé
de tous ces enfants auxquels il consacre sa vie
et ses forces.
I^rogramme de grammaire. — 1. Blond : Couleur ôntre le doré
et le châtain. 1 Chercher des objets blonds : blés mûrs, paille, etc. —
2. Consacrer: Que signifie Texpressiot) \. consacrer son temps à une
chose ?
Programme de morale et d^nstructloii civti|tie : « Recon-
naissance envers les maîtres, amour de la patrie. » | Comment doit-on
se tenir en classe? | Le maître est-il heureux quand il se sent aimé
de ses écoliers? — Quels sont nos devoirs envers la France? — Avons-
nous des obligations envers le pays où nous sommes nés, dont nous
avons appris la langue, qui nous protège par ses lois, qui nous fait
donner l'instruction par ses maîtres? — Devons-nous mettre l'intérêt
de notre patrie au-dessus de notre propre intérêt? — Le soldat sert-il
sa patrie? — Être soldat, est-ce la seule manière de servir son pays,
de lui être utile et dévoué? — Les magistrats, lés professeurs, les
fonctionnaires, tous ceux qui travaillent servent-ils la patrie en
travaillant, en observant ses lois et en lâchant de lui être utiles?
FIN.
TABLE DES MATIÈRES
Récits sur les devoirs 'envers soi-même, envers
autrui, envers la. Patrie.
Pages.
1. Âiméz et aidez vos parents. 3
2. Dites merci 5
B. Obéissez toujours à vos pa-
rents. 7
i. La mère 8
5. Les deux sœurs 10
6. Soyez bons 11
7. Soyez polis et respectueux. 18
8. Aidons-nous les uns les
autres 14
9. Le travail de la classe.... 15
10. Soyons obligeants 17
11. Ne vous fiez pas aux appa-
rences 19
12. Ne rien perdre. — Le mor-
ceau de pain 21
13. Uunion fait la force. -' La
fourmi 23
14. L'étourderiQ. . . .* 24
15. La sincérité. 27
16. Bonté vaut mieux que
beauté 28
17. Les objets trouvés 29
18. La querelle entre sœurs. . . 31
19. Rendez service aux pau-
vres gens 33
20. Les grands-parents 35
21. Ne jouez pas avec le feu. . 37
22. Colère et brusquerie. . — 39^
23. Le sourire do la mère ^l"^
^4. Le gourmand attrapé..^... 43
25. Les deux jumeaux...... ^jj^ 46
26. Ne touchez pas à tout et v '
soyez prudents «,.., '0*
27. N'ayez pas mauvais carac-
tère 50
28. Ne soyez pas coquet ni va-
niteux 51
29. Rendez service aux infir-
mes. — L'aveugle 54
30. Probité et délicatesse 56
31. Ne jetez pas de pierres. ... 58
32. Ne soyez pas égoïste. ..... 60
83. Choisissez bien vos amis.
— Les verveines 61
* Pftges.
Soyez propres. - Les
, ,^ules de neige 63
Le taquin. — Ne rendez
pasje mal pour le mal. 65
Soyez persévérants 68
Soyez polis et aimables. . 70
Honte aux curieux 72
Le devoir d'être utile. —
La vigne sauvage et la
vigne cultivée 74
La veuve. —Soignons nos
parents 76
Soyez patients. .". v 78
Sylvain et la machine à
vapeur ; 80
La paresse 82
La gourmandise 84
La probité dans les'échan-
ges.. 86
Sophie la bavarde 88
Ne vous vantez pas. — Les
peurs superstitieuses. —
Les revenants 90
Ne cachez rien à vos pa-
rents,...) 92
La promenade de Joseph. 97
L'économie- — Histoire
d'iMie poignée de paille. 100
La «bonne union entre
frères.. 102
L'honnê^Bté scrupuleuse.
—-La gerbe de blé 104
àl^ soin<le vos vêtements 106
La loi protectrice des ani-
maux 108
Une famille laboiûeuse. . . lU
Le petit maraudeur 113
Plus fait douceur que vio-
lence. — La pluie de
printemps 114
La Modestie : Socrate. . . 115
Aimez votre mattre et
votre patrie.. « 116
1780-00. — Coalommien. Imp. PAin. BRODARD — 11-06.